17/01/2022 // 2022 ne me sourit pas (encore)
Mon corps et mon esprit ont bien pu profiter de la trêve de Noël, qui était vraiment bienvenue. Après 10 jours sans ski, j'ai repris l'entraînement début janvier à Hoch-Ybrig. L'occasion de retrouver les entraîneurs et l'entourage que je n'avais plus vus depuis Lake Louise, un mois auparavant. C'était très bien de pouvoir se retrouver tous ensemble, afin de reposer les bases techniques avant la deuxième partie de la saison. Les conditions de neige étaient plutôt molles en raison des précipitations abondantes de la semaine précédente.
Ensuite, nous sommes allés en Autriche, à Saalbach plus précisément, afin d'avoir l'opportunité de skier sur une piste Coupe du monde. Les conditions étaient idéales (comme souvent là-bas) et je me réjouissais vraiment de rechausser les skis de super-G. Malheureusement, mon plaisir fut de courte durée puisque je me suis blessé lors de la deuxième manche de la journée. Je ne suis pas tombé mais après avoir fait un faux mouvement avec le bras, j'ai senti une forte douleur dans l'épaule. J'ai donc stoppé l'entraînement et je suis rentré à l'hôtel. Quelques heures après, la douleur n'était pas si importante et j'arrivais à faire presque tous les mouvements mais comme je manquais de force, le physio et le médecin présents avec nous m'ont fortement conseillé d'aller faire une IRM pour poser un diagnostic précis étant donné que l'épaule est une articulation complexe.
Le lendemain, j'ai pu passer une IRM dans une clinique autrichienne. Le verdict était clair: c'était une fracture non déplacée de la tête de l'humérus. Le médecin m'a fortement déconseillé de skier à nouveau et a indiqué que quelques semaines de pause étaient nécessaires. Par conséquent, je suis directement rentré en Suisse et c'est pour cette raison que j'ai manqué les courses de coupe d'Europe de Tarvisio.
Le médecin suisse de Genève a ensuite pris le relais pour me soigner. Comme c'est une fracture osseuse, le seul remède est l'immobilisation et la prise de quelques vitamines. Maintenant, 10 jours après l'accident, je me sens bien. C'est un peu frustrant car je ne me sens pas blessé, je peux pratiquement faire toutes les tâches de la vie quotidienne sans douleur. Mais pour que la formation du cal se fasse de manière optimale, il ne faut pas que j'utilise de manière intensive les muscles de l'épaule. Par conséquent, je ne peux pas porter des poids ou skier...
J'ai rendez-vous mercredi pour une nouvelle auscultation à Genève. C'est à ce moment-là que nous déciderons quand il sera judicieux de reprendre d'abord l'entraînement sur la neige, puis les compétitions. D'un côté, j'espère que ce sera très vite mais de l'autre, il est important de soigner correctement cette épaule pour pas que cela me prétérite dans le futur.