20/01/2021 // J'ai mon objectif en point de mire!
A Zinal, nous n’avons pas couru sur la piste où ont eu lieu les Coupes d’Europe en décembre, le règlement n’autorisant que deux courses dans la même discipline sur la même piste. Avec seulement sept épreuves par discipline, ce ne serait effectivement pas très équitable. De prime abord, cette nouvelle piste était moins à mon goût, si bien que je n’étais pas très content. De plus, après une pause d’un mois, je ne savais pas trop où je me situais par rapport aux autres concurrents.
Le premier jour, le tracé était assez direct. Comme j’avais le dossard 13, je suis parti derrière les favoris mais suis arrivé premier avec 77 centièmes d’avance. Je n’y croyais pas, à tel point que j’ai demandé autour de moi si le chronométrage était bien correct… Ensuite, j’ai vu les autres terminer derrière, et j’étais encore largement en tête après les 30. Au fur et à mesure, la piste s’est un peu accélérée avec le soleil sur le plat final tout en restant assez bonne sur le mur du haut. Ce qui a permis à des dossards élevés de rentrer dans les dix premiers (le 76 a même fini 10e). Jusqu’au 39, Lars Rösti, qui me passe devant pour un centième… Mais je ne me suis pas vexé pour autant, c’est la loi du sport ; peut-être que les centièmes seront en ma faveur la prochaine fois ; et à tout prendre, c’est mieux d’être dépassé par un Suisse. Cette deuxième place constitue le meilleur résultat de ma carrière, et mes meilleurs points FIS.
Le lendemain, le tracé était un peu plus tournant, un peu moins à mon avantage. En outre, j’ai commis une petite imprécision à l’entrée du plat qui a dû me coûter quelque deux dixièmes, l’écart qui, au final, me sépare du top 5. À mon sens, il n’était pas possible pour moi d’arriver tout devant sur ce type de tracé, d’autant plus que les coureurs ayant commis des erreurs la veille avaient corrigé le tir. Le niveau était d’ailleurs plus élevé : avec un retard de 71 centièmes, je ne suis même pas entré dans le top 10.
C’est Josua Mettler qui s’est imposé ce jour-là. Ça fait toujours plaisir de voir un coéquipier gagner surtout que nous sommes depuis cinq ans dans la même équipe. En effet, depuis mon arrivée dans le cadre C, nous avons passé trois ans ensemble avant de rejoindre en même temps le groupe vitesse. Cette victoire est un super résultat pour lui, elle va amener beaucoup de niveau et de confiance au sein de l’équipe, qui comporte encore Yannick Chabloz et Alexis Monney. De nous quatre, trois sont déjà montés sur le podium en Coupe d’Europe cette saison, alors que j’étais le seul à l’avoir fait auparavant. Et à mon avis, Alexis ne va plus tarder à nous rejoindre parce qu’il est toujours très rapide et toujours devant à l’entraînement. C’est vraiment positif d’avoir un tel niveau au sein d'un groupe, tout le monde se tire en fait vers le haut.
Là, je vais me plonger dans les livres car j’ai des examens universitaires samedi. Dimanche, je vais partir pour Orcières, en France, où je m’étais blessé l’année passée. La semaine prochaine sera très importante pour la Coupe d’Europe, avec 2 descentes, 1 super-G et 1 combiné. En tout, il reste deux super-G et je suis actuellement 4e du classement de la discipline. Mon objectif de la saison est de terminer dans les trois premiers, afin de décrocher une place fixe en Coupe du monde. Et c’est parfaitement jouable puisque je ne suis qu’à 11 points du podium. A titre indicatif, le centième perdu sur le vainqueur le premier jour à Zinal m’a coûté 20 points et 7 centièmes de mieux le second jour m’auraient rapporté là encore 20 points de plus. C’est donc très serré, et tout reste possible.