06/02/2023 // Pour revoir mon super-G du 1er février (6e rang final)
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06/02/2023 // Pour revoir mon super-G du 1er février (6e rang final)
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03/02/2023 // En super-G, mon ski est bien en place
Orcières Merlette organisait quatre courses en quatre jours, ce qui équivaut au quart du programme de Coupe d’Europe en vitesse. Autrement dit, il valait mieux être en forme...
Nous avons commencé ces journées plutôt intenses par deux descentes. J’ai terminé 11e de la première, un résultat peut-être pas sensationnel mais intéressant dans la mesure où je n’ai pas perdu beaucoup de temps par rapport au vainqueur. La seconde s’est par contre moins bien passée. Actuellement, je ne comprends pas tout dans la discipline, c’est un peu compliqué de définir pourquoi ça fonctionne plutôt bien certains jours et moins bien certains autres.
Après les deux journées d’entraînement et les deux descentes d’une minute trente, j’étais déjà bien entamé, surtout nerveusement. L’après-midi suivant la seconde descente, je ne fanfaronnais pas vraiment ; j’ai même eu un petit coup de mou, et n’arrêtais pas de me poser des questions.
Le lendemain, j’ai pris le départ du premier super-G en mode attaque. Sur les skis, j’ai vraiment réussi à faire ce que je voulais. Par rapport à la descente, j’étais beaucoup plus à l’aise ; j’ai skié intelligemment les passages clés de la piste, les plus difficiles, et j’ai pu prendre de la vitesse dans les autres. Sur la ligne d’arrivée, avant même de voir mon temps, j’étais super satisfait de ma prestation. Et je n’étais même pas très fatigué, bien que l’épreuve ait duré près d’une minute trente, ce qui équivaut à une Coupe du monde et qui est finalement assez rare en Coupe d’Europe. Par la suite, j’ai vu que j’étais deuxième. Comme je portais le dossard 13, les favoris étaient déjà descendus, ce qui m’assurait déjà un bon classement. Je suis pourtant resté très tendu jusqu’à la fin de la course car l’écart me séparant du premier était assez important. Au bout du compte, seul un Autrichien est venu s’intercaler, j’ai donc fini troisième. Franchement, c’était trop beau : cela faisait un certain temps que je produisais du bon ski mais que les résultats ne suivaient pas vraiment. C’est la preuve que je suis de retour, je ne suis plus très loin des meilleurs et je peux régater avec eux. Une sensation vraiment géniale !
Le lendemain, c’est avec le même état d’esprit que j’ai pris le départ du second super-G, plus rapide, un petit peu moins tournant. A l’arrivée, j’étais en tête et me suis finalement classé 6e après avoir perdu beaucoup moins de temps que la veille, ce qui m’a valu de bons points FIS. Un résultat somme toute très positif.
Actuellement, si j’espère retrouver de meilleures sensations en descente, je suis très content de moi en super-G : le ski est en place, je peux me faire plaisir ; les derniers résultats renforcent ma confiance et me relancent au classement général du super-G pour viser une place fixe en Coupe du monde la saison prochaine. Mais je n’y pense pas trop, je prends course après course, en essayant de donner tout ce que j’ai. Maintenant, je suis content d’avoir deux semaines de tranquillité. Les prochaines courses sont programmées à Garmisch mardi en 15. Je vais donc me reposer un peu, puis retourner à l’entraînement, en espérant poursuivre sur ma lancée.
23/01/2023 // J'ai skié la Streif!
J'ai bien commencé l'année avec une 6ème et une 11ème places aux super-G Coupe d'Europe de Wengen. Comme la Coupe du monde se tenait 5 jours plus tard, beaucoup d'athlètes étaient déjà présents. Suite à ces bons résultats, les entraîneurs m'ont sélectionné pour participer aux entraînements de la descente Coupe du monde de Kitzbühel! Oui, sur la mythique Streif!
Skier à Kitzbühel était un rêve de gosse. D'ailleurs, je crois que c'est le rêve de tout skieur. Lors de la première reconnaissance, j'ai pris beaucoup de temps afin de bien assimiler toutes les particularités de la piste. Avant de prendre le départ, mes sentiments étaient partagés : d'un côté, je respecte beaucoup cette piste atypique, mais de l'autre, je ne devais pas me laisser impressionner. Il faut vraiment s'engager à 100% sinon c'est la piste qui te dompte, et non le contraire. Cependant, les entraîneurs m'ont demandé de ne pas prendre trop de risques lors du premier entraînement, car une chute serait fatale. J'ai donc choisi des lignes plutôt rondes et j'ai rallié l'arrivée sain et sauf. C'était un sentiment très spécial d'avoir pu, pour la première fois, dompter la Streif. Mais qu'est-ce que j'étais fier de moi…
Le deuxième entraînement était déjà quasiment une course pour moi, car j'étais en qualification avec 3 autres athlètes pour une seule place. Il fallait donc prendre des risques, mais des risques mesurés, surtout sur cette piste. J'ai réalisé une manche complète, malgré une petite faute à la sortie du "Steilhang" qui m'a empêché de prendre un maximum de vitesse sur le chemin. À l'arrivée, j'étais satisfait de moi, car je n'avais concédé que 2,85 secondes aux meilleurs sur presque 2 minutes de course. Malheureusement, les autres Suisses ont été encore légèrement plus vite. Il m'a manqué 25 centièmes pour me qualifier pour la course.
Malgré tout, je ne considère pas cette semaine comme un échec, loin de là. J'ai skié la plus belle piste du circuit à deux reprises et j'ai assimilé une expérience d'exception. Le fait de vivre la course depuis les tribunes m'a encore plus donné l'envie d'allumer, un jour, du vert dans cette aire d'arrivée et d'être fêté comme une rockstar.
Cette fin de semaine, je pars à Orcières-Merlette, en France, pour prendre part à 2 descentes et 2 super-G coupe d'Europe. Ces 4 courses seront déterminantes pour obtenir encore des chances en Coupe du monde d'ici à la fin de la saison.
18/12/2022 // En route pour Saint-Moritz
J’ai envie de dire que la chance n’a pas vraiment été de mon côté en ce début de saison, et pas forcément sur la piste. Premièrement, on m’annonce que je suis sélectionné pour les entraînements en vue des épreuves de Coupe du monde à Zermatt et 24 heures après, les deux courses sont annulées. Deuxièmement, 13 skieurs sont retenus pour le voyage au Canada, alors que je suis 14e de la liste. Troisièmement, après les super-G de Santa Caterina, je reçois le feu vert pour les descentes de Coupe du monde à Val Gardena, puis la FIS décide de n’organiser qu’un seul entraînement. Je comprends très bien la décision de la FIS, qui voulait protéger les coureurs. Et je comprends aussi celle de Swiss-Ski, qui ne voulait pas organiser de qualifs sur un seul entraînement. Il n’empêche : trois fois, les choses n’ont pas tourné en ma faveur pour ce qui concerne la Coupe du monde.
Comme le programme de cette semaine n'était pas vraiment chargé, on a opté pour les super-G FIS de Zinal, une piste que j’adore, où nous avons bénéficié de bonnes conditions Cela devait faire deux saisons que je n’avais pas couru en vitesse en FIS, mais c’est toujours intéressant de se remettre dans le rythme de course. Toutefois, comme j’avais les meilleurs points au départ, il fallait assumer le rôle de favori, avec les attentes qui lui sont liées : vous avez tout à perdre si vous réalisez une mauvaise course et tout le monde pense que c’est normal si vous gagnez …
Le premier jour, le parcours était plutôt tournant et j’ai terminé 2e, battu par un bon géantiste norvégien. Le deuxième jour, le parcours était plus typé super-G et j’ai réussi à faire ce que je voulais, si bien que j’ai gagné avec un écart disons confortable. En fin de compte, réussir deux bons résultats booste quand même la confiance.
J’espère pouvoir surfer sur la même vague cette semaine à Saint-Moritz. Nous allons en effet disputer deux descentes de Coupe d’Europe là où les femmes ont couru en Coupe du monde ce week-end. La piste sera donc en super état, et la météo ne devrait pas être trop mal. Par ailleurs, tous les Suisses seront présents, même ceux qui sont alignés en Coupe du monde. Il s’agira par conséquent des premières confrontations directes au niveau suisse. Autant dire que ces deux résultats auront leur importance car ils pourraient bien déterminer qui sera sur la Coupe du monde la seconde partie de la saison.
Un podium aux couleurs valaisannes, partagé avec un camarade de club, Denis Corthay
07/11/2022 // Le 13 a ses bons et ses mauvais côtés…
Entre mi-septembre et mi-octobre, nos entraînements se sont poursuivis plutôt à Saas-Fee et plutôt en géant et en super-G. Petite nouveauté, la station haut-valaisanne a construit un saut, comme vous pouvez le voir dans la vidéo.
Mais tout monde attendait impatiemment les sélections officielles en vue des courses de Coupe du monde de Zermatt. Les entraîneurs m’ont fait part d’une super nouvelle : j’étais admis aux entraînements en tant que 13e Suisse, alors qu’ils avaient retenu 14 coureurs. J’avais coché le premier des objectifs figurant sur ma liste pour cette saison. Malheureusement, moins de 24 heures après, l’annulation est tombée... Mais il faut bien reconnaître que c’était la seule solution envisageable ; il aurait été aberrant de maintenir des courses avec ce manque de neige.
Restait la question du voyage au Canada pour les épreuves de Coupe du monde, pour lequel seules 13 places sont disponibles. J’étais donc 13e pour celles de Zermatt mais Justin Murisier avait renoncé en raison de sa blessure au dos. Comme Justin a marqué des points en Coupe du monde la saison dernière et qu’il a réussi des résultats probants en vitesse, il est prioritaire, ce qui est tout à fait normal. Si bien que je suis 14e, et donc non sélectionné pour le Canada. Si les courses de Zermatt s’étaient disputées, j’aurais eu l’occasion de montrer mon niveau et peut-être de grignoter quelques places dans la hiérarchie. Mais dans l’état actuel des choses, les entraîneurs ont préféré se baser sur les épreuves de la saison passée plutôt que sur les entraînements de cet été. Certes, leur décision n’est pas en ma faveur, mais elle est logique : à mes yeux aussi, les résultats en course ont plus de valeur que les chronos sur glacier.
Je vais donc rester en Europe tout le mois de novembre. Nous allons nous entraîner sur neige artificielle, bien qu’on ne sache pas exactement où ; il faut attendre qu’il fasse un petit peu plus froid et que plusieurs domaines puissent être préparés, je pense à Zinal, St. Moritz ou Davos. Je devrais donc reskier vers le 15 novembre pour le sprint final de la préparation. Quant à la compétition, la reprise se fera fin novembre, vraisemblablement en géant FIS, afin de me remettre dans le rythme. Les premières courses importantes sont agendées début décembre, les 6 et 7 à Santa Caterina pour le compte de la Coupe d’Europe.
Aujourd’hui, je suis donc au clair en ce qui concerne mon programme : je sais que je vais commencer par la Coupe d’Europe mais j’espère bien par la suite avoir l’opportunité de participer à des sélections Coupe du monde, au moins sur la base d’entraînements.