27/12/2019 //
Génial, ce voyage au Canada!
Le voyage que je viens de faire avec Tanguy Nef, Benoît Fumeaux, Nicola Niemeyer et Yannick Dobler, avec le soutien du SAS, a vraiment été extraordinaire. C’était ma première fois au Canada; les forêts y sont gigantesques, les montagnes magnifiques, j’ai presque envie de dire que ça ressemble à la Suisse mais en dix fois plus grand… J’ai aussi beaucoup apprécié l’ambiance dans laquelle baignaient les courses, avec peut-être un peu plus de fair-play et un peu moins de frustration qu’en Europe. Il faut dire que 80% des participants font des études universitaires; le ski est donc pour eux une activité annexe, ce qui change de chez nous. C’est un aspect que j’ai vraiment bien aimé. Par ailleurs, les filles couraient aussi avec nous, ce qui contribuait encore à renforcer l’ambiance et le public.
Tout d’abord, nous sommes allés à Nakiska pour disputer des épreuves Nor-Am. La série a débuté par un combiné. La manche de super-G a été très compliquée: il n’est en effet pas simple de courir dans une station que vous ne connaissez pas, sur une nouvelle piste, avec des skis trouvés sur place donc qui ne vous appartiennent pas et que vous chaussez pour la première fois. Par ailleurs, la discipline est complexe car ce n’est vraiment pas évident de lire les mouvements de terrain lors de la reconnaissance, d’autant plus lorsque l’on skie la piste pour la première fois. Pour vous donner un exemple, après avoir lissé et regardé les premiers passages, Benoit m’a remonté l’info de faire attention après le saut. Or je n’avais même pas remarqué que cela allait sauter… J’ai donc commis des erreurs et manqué de confiance. Ayant fini 30e de la manche, j’ai pu être le premier à m’élancer lors du slalom, où j’ai réussi un super chrono, le 2e, ce qui m’a permis de remonter à la 14e place du classement final.
Le lendemain, le premier géant prévu a dû être annulé à cause du vent. Au programme du surlendemain, il y avait un autre géant. Ma course a été correcte: 42e de la première manche avec le dossard 68 et 28e au classement final. Les deux jours qui ont suivi, les conditions étaient vraiment compliquées, il avait beaucoup neigé et la piste était démontée; conséquence logique d’un dossard élevé et d’un manque d’entraînement, je suis sorti dans les deux slaloms.
Ensuite, nous avons pris la direction de Panorama, pour un slalom et un géant FIS. La première épreuve a été annulée en raison du danger d’avalanche. Les locaux ont même dit n’avoir jamais vu ça en trente ans! Quant au géant, il s’est assez bien déroulé. En première manche, j’ai eu de la peine à me mettre dans le rythme, je ne me sentais pas bien sur les skis. J’ai fini 12e à 1.95 de Tanguy, ce qui est un peu beaucoup. Comme les autres ne semblaient pas avoir éprouvé les mêmes difficultés que moi, j’ai fini par examiner mes skis: en fait, j’avais pris un caillou sur toute la carre, peut-être à Nakiska déjà, ou alors à l’échauffement, ce qui m’empêchait d’avoir du grip. Un peu comme lorsque l’on skie sur des skis non préparés. Je suis donc rapidement retourné à l’hôtel pour tout retirer à la lime et au diamant. N’ayant rien à perdre, je me suis élancé dans la seconde manche en me livrant à fond, ce qui m’a permis de réaliser un super temps, à 5 centièmes du chrono de Tanguy, et de remonter à la 6e place. Si seulement j’avais pu aligner deux manches de ce calibre…
Après une semaine aussi chargée que passionnante, nous avons pris l’avion du retour le 24 pour fêter Noël en famille. Quant à la suite, je ne sais pas encore quel sera mon programme ces prochains jours, en raison de toutes les annulations qu’il y a eu en Coupe d’Europe ces derniers temps.