24/12/2016 //
Poisse et fatigue: un cocktail mortel!
Après un bon week-end de pause, j'ai voyagé jusqu'aux Grisons pour disputer un super-G, un combiné et deux géants. J'étais content de renouer avec la vitesse et les sensations qu'elle procure. Si la piste de super-G est facile, l'erreur est donc interdite et la fluidité de mise. Et qui dit facile dit forcément serré.
Pour ma part, la première course a été correcte, sans plus. En effet, il m’a manqué le petit truc qui aurait réellement fait la différence. Le lendemain, mon objectif était clairement d’entrer dans les 30 premiers de la manche de super-G et de réaliser un temps proche de celui du leader. Un objectif envisageable vu que j'avais fini 28e la veille. Malheureusement, j’ai perdu un ski de manière tout à fait anodine, à moins de 15 secondes de l'arrivée. J’étais très déçu car j'avais le sentiment d'avoir été coupé dans mon élan, j’étais même anéanti par une sensation d’inachevé.
Malgré tout, il fallait tourner la page et me concentrer sur les deux géants suivants durant l'heure de voyage qui sépare Davos de Laax. La veille déjà, on nous avait avertis de l'extraordinaire niveau qu’allaient avoir ces courses. Et en effet, bien que mes points ne soient pas trop mauvais, j'ai hérité du dossard 72. Ce qui n'est généralement pas habituel pour une course FIS. Je me suis donc préparé mentalement à gérer ce type de difficultés.
Finalement, mes performances ont été mitigées, la fatigue se faisant réellement ressentir sur le deuxième jour. J'ai perdu l'habitude de m’aligner dans des courses ayant une densité aussi élevée. Mais je garde quand même en mémoire les bons secteurs, voire la bonne manche, ainsi que l'expérience précieuse que j’ai pu acquérir. Ensuite, je suis rentré au bercail pour le week-end, où j’ai mis l'accent sur la récupération afin de préparer au mieux les deux slaloms de Meiringen de cette semaine.
Lundi, nous avons appris leur report à la deuxième partie de la semaine, ce qui m'a permis de passer un dernier jour à l'école et d'effectuer quelques examens de rattrapage. Cela faisait près de trois semaines que je n'y avais plus mis les pieds. Au passage, je suis content de ma gestion des heures et examens de rattrapage; de plus, je n'ai pas des montagnes de boulot pour les fêtes, c'est très agréable.
J'ai donc abordé les slaloms de Meiringen serein, avec une certaine ambition, malgré le fait que ce cher Axel m'a gentiment mis la pression par le biais de son blog (n’hésitez surtout pas à y jeter un coup d’œil, Axel Béguelin). Le premier jour a finalement été plus court que prévu, puisque je suis sorti en première manche. J'ai littéralement croisé les skis. La déception était très grande car je n'étais encore une fois qu'à quelques encablures de l'arrivée. A croire que l'on m'avait jeté un sort. Concrètement, je n'ai pas vraiment compris ce qu'il s'était passé; j'ai eu de la peine à me relever mais j'ai pu passer du temps avec Axel par la suite et cela m'a fortement apaisé. D’ailleurs, je le félicite chaleureusement pour sa victoire. Il a su emprunter le chemin qui mène à la gloire, chemin que je lui indiquais d’ailleurs...
Le lendemain, la fatigue était déjà bien présente à l'échauffement. J’ai terminé 10e d'une course qui me laisse un goût très amer au vu des circonstances. Après avoir hérité d'un mauvais numéro de dossard à chaque manche, j’ai dû me contenter d’une piste passablement marquée qui ne m’a pas permis de mettre mon ski en place. Certains concurrents plus chanceux ont quant à eux allègrement profité des conditions pour se hisser à un niveau où l'on a moins l'habitude de les voir. Pour les initiés, le classement final paraît incompréhensible. Mais inutile de chercher, il fallait être sur place pour espérer comprendre...
Bref, il me faut du repos si je veux à nouveau pouvoir aligner des performances de choix. Je vais donc pleinement profiter de la trêve de Noël. Il me reste à vous souhaiter de belles et rassasiantes fêtes. A l'année prochaine!