Arnaud Boisset

06/03/2017 // Le soulagement, enfin!

Le soulagement, enfin!

Après avoir enchaîné énormément de courses, avec des résultats parfois bons, mais jamais excellents, il fallait que j’observe une pause. Avec mes entraîneurs, j’ai pris la décision de faire un gros break d’une semaine sans ski intensif afin de rebondir en fin de la saison. Une période qui, chez nous, reste très importante, car si les athlètes qui disputent la Coupe du monde ou même la Coupe d’Europe en ont bientôt fini, ce n’est pas le cas pour nous qui jouons les prolongations. Cette pause était en tout cas bienvenue tant sur le plan tant physique que psychique!

Le soulagement, enfin!

J’ai donc fait mon retour à la compétition à Beckenried, le week-end dernier. Même si le panorama est sans doute l’un des plus beaux de Suisse et donc évidemment du monde, il faut savoir rester concentré sur sa course. Cela s’est très bien passé et les résultats que j’attendais depuis plus d'un mois sont enfin tombés. J’ai fait deux places d'honneur, 6e et 4e, qui me satisfont amplement. Ces résultats m’ont permis de baisser mes points FIS, un aspect qui revêt beaucoup d’importance aux yeux des sélectionneurs. Ces courses n’ont de loin pas été faciles à cause de la neige et de la pluie tombées quelques jours auparavant, et aussi du foehn, qui soufflait parfois très fort. La piste changeait énormément au fil des concurrents et il n’a pas été facile de tenir son rang en deuxième manche. Malgré tout, à la fin il y a quand même un vainqueur, des perdants, des places d’honneur, des points, de la satisfaction ou des désillusions. Je suis en tout cas très content de ce week-end passé au bord du lac. Cela va me permettre d’attaquer la fin de saison libéré et plein de fraîcheur.

La suite du programme se passera en Valais. Si les conditions météorologiques le permettent, nous disputerons un géant à Bruson et deux slaloms à Veysonnaz, en fin de semaine. Pour le moment, le premier géant a d’ores et déjà été annulé. Espérons que le deuxième puisse être maintenu ainsi que les slaloms. Il devrait y avoir Justin Murisier au départ du géant, lui qui évoluera pour le plaisir sur la piste de son enfance. Il devrait y avoir du grand spectacle sur l’illustre piste de la Pasay, si exigeante et difficile!

16/02/2017 // Je dois franchir un cap

Je dois franchir un capLes courses de Zinal ont été spéciales pour moi. J’ai connu l’élimination dans la manche du Super-G du combiné, mais le lendemain, j’ai fini 4e du «vrai» Super-G. Ce n’était pas ce que j’espérais, mais le chemin de la reconstruction passait par là. Ensuite, on a enchaîné avec 3 séances d’entraînement en 24 heures à Gstaad, dans le but de bien poser les bases techniques. J’ai ensuite pris trois jours pour me reposer avant de prendre la direction des Mondiaux de Saint-Moritz où j’officiais comme ouvreur des Super-G homme et femme. Ce n’était pas facile de trouver des volontaires, car les risques pris par les ouvreurs sont énormes. Moi, je n’ai pas eu vraiment d’appréhension, j’étais même très heureux de le faire et ça ne m’a donc posé aucun problème.

C’était génial de me retrouver au cœur de l'action et après le Super-G homme, j’étais si euphorique que je me suis dit que c’était ça que j’avais envie de faire toute ma vie.

J’ai ensuite enchaîné 4 slaloms en 4 jours, 2 à Garmisch-Partenkirchen, 2 à Schwende. Je sais désormais que mon ski est là, je rallie à chaque fois l’arrivée sans grosses fautes.

Les 4 courses sont de valeur plus ou moins égale, mais il est évident que je dois maintenant franchir un cap pour gravir une marche supplémentaire. J’en ai marre de faire les mêmes points en slalom pour la 8e fois de la saison! Je veux aller de l’avant! Il faut pour cela que j’augmente ma prise de risque, ce qui passe par l’engagement mais aussi par le choix de la ligne. Dans les prochaines semaines, ce sera ça l’objectif. Je suis conscient qu’il faudra passer par des échecs mais je sais que je suis sur la bonne voie et qu’il faut continuer comme ça même si les fruits de mon travail tardent à tomber. Mais ils arriveront un jour, j’en suis certain!

Ces jours, mes entraînements se réduisent à quelques manches, mais de qualité, afin de limiter la perte d'énergie. Grâce au dévouement des entraîneurs, nous arrivons toujours à nous entraîner juste avant la course pour peaufiner les détails et la préparation.

Mon quotidien actuel se limite au ski, je fais mes courses, ensuite je passe beaucoup de temps à récupérer au mieux. Puis j’analyse les vidéos, je décortique les points clés et les aspects à améliorer et je transpose ce que j’ai vu sur la piste. Désormais, les corrections se résument à des détails. Je n’ai plus une minute pour l’école (ou pour n’importe quoi d’autre d’ailleurs). C’est pourquoi je suis content d’avoir pu anticiper tout cela. Actuellement, ma vie ressemble à celle d’un skieur professionnel.

J’ai maintenant trois jours de pause, que je vais consacrer à l’étude et aux derniers examens à rattraper. Ensuite, je reprendrai mon bâton de pèlerin pour respectivement 2 jours d’entraînement à Gstaad, puis 4 jours de courses à Jaun et Meiringen.

Je dois franchir un capJe dois franchir un cap

27/01/2017 // J’ai le moral dans les chaussettes…

J’ai le moral dans les chaussettes…

Des semaines sans course durant l'hiver, il n'y en a pas cent. Il faut savoir en profiter au mieux. Mais l’absence de course n’est pas pour autant synonyme de pause: nous avons donc tiré parti de cette semaine pour refaire un gros bloc d'entraînement sur les skis, avec du physique l'après-midi. Gstaad a été choisie, pour sa localisation presque au centre de la Suisse, afin que les athlètes n'aient pas trop de route et également parce que les conditions sont exceptionnelles. De plus, nous préparions les courses de cette semaine, qui ont eu lieu au même endroit.

Pour ma part, ces courses ne se sont malheureusement pas bien passées. J'ai commis trop de fautes pour pouvoir espérer un résultat. C'est très frustrant alors que les entraînements s'étaient bien déroulés. Mais je ne veux pas trop m'y attarder. Actuellement, je veux penser à autre chose, me changer les idées. Je vais donc prendre un week-end de repos en montagne afin de m'apaiser. Le ski n'est pas facile, c'est un fait. Il y a des hauts et des bas, il faut savoir tirer le positif chaque jour. Mais lorsque l'on connaît une baisse de régime, c’est difficile de le faire. Je vais m'accrocher et relever la tête pour les prochaines échéances. Mais en ce moment, je ne vais pas m'étendre plus avant...

Je soulignerai simplement qu'il est important de noter le come-back malheureusement perdant d'Edouard Koehn, qui a échoué à une frustrante 31e place en première manche. Même s'il était sollicité par ses anciens coéquipiers, j’ai eu l’occasion d’échanger quelques mots avec lui;  il m'a indiqué n'être pas assez préparé sur le plan physique pour espérer rivaliser avec les meilleurs. Néanmoins, il garde espoir et reprendra un départ dès que possible, mais uniquement en slalom.

La semaine prochaine, les championnats suisses de combiné et un super-G m'attendent sur les pistes de Zinal. Des pistes qui normalement me plaisent.

J’ai le moral dans les chaussettes…

En haut: en pleine action à Gstaad   -   En bas: lever de soleil sur Schönried

14/01/2017 // Un sentiment d'amertume, mais ça va passer...

Un sentiment d'amertume, mais ça va passer...

En action à Savognin

Quand plaisir rime avec performance, c'est agréable. J'ai passé une belle semaine à Wengen, avec - cerise sur l'Eiger - un bon résultat lors de la première Coupe d'Europe. Cela améliorera mes points FIS en super-G, qui n'étaient pas bons puisque j'ai dû m'élancer de la dernière position. Ainsi, j’ai pu constater avec effroi, si j'ose dire, la densité de la Coupe d'Europe en vitesse. C'est en effet très serré, et la faute n'est pas permise.

 

Je suis allé ensuite dans les Grisons (eh oui, encore une fois...) pour aligner un jour d'entraînement et trois jours de course. Le premier géant s'est déroulé à moitié correctement au vu ma première manche médiocre, mais j'ai réussi à sauver ce qui était encore possible lors de la deuxième. Lors des deux géants suivants, j’ai à nouveau commis de grosses fautes en 1e manche, ce qui m'a empêché d’entrer dans les 30 meilleurs; à chaque fois, j'ai donc pris la 2e manche comme un entraînement pour préparer l’avenir. Les conditions devenaient difficiles avec des précipitations qui augmentaient considérablement. Je ressens beaucoup d'amertume car j'ai vraiment montré de belles choses sur certains tronçons. Mais je n’ai jamais réussi une manche complète, ce qui aurait considérablement changé la donne. 

 

Il faut garder le moral, le travail finira par payer. Mais ce serait bien que la roue commence rapidement à tourner, mais afin que je ne doute pas trop. Place à la récupération ces deux prochains jours, puis à un nouveau bloc d'entraînement, qui va sans doute me faire du bien. J'espère être en pleine confiance lorsque je me présenterai dans le portillon de départ des championnats suisses junior. 

 Un sentiment d'amertume, mais ça va passer...

Espérons que les routes soient bonnes pour rentrer...

04/01/2017 // De Veysonnaz à Wengen

De Veysonnaz à Wengen

Moi en action à Veysonnaz avec la nouvelle télécabine en arrière-plan.

Pour la première fois de ma vie, j’ai pris part à des courses entre Noël et Nouvel-An! A la base, je n’étais pas trop partisan de l’idée mais finalement, je ne regrette rien car l’ambiance était bonne à Veysonnaz: il y avait un nombreux public car beaucoup de monde était en vacances. Sur le circuit FIS, nous n’avons pas trop l’habitude de cela et c’était donc plutôt sympa. Nous avons pu par la même occasion tester la nouvelle télécabine de la piste de l'Ours. Il faut reconnaître qu’elle est fonctionnelle, confortable et rapide! Côté ski, nous avons eu droit à une préparation exceptionnelle de la piste, qui était bleu glace. J'ai achevé mes 4 manches, ce qui n’était pas si évident que ça sur cette patinoire... Je regrette une grosse faute commise le premier jour, qui m’éloigne prématurément des favoris de la Swiss-Cup. Tout devant, les cadors qui possèdent plus d’expérience sur ces pistes verglacées n’ont laissé que des miettes aux autres et ont écrasé la course. Pour résumer cette étape valaisanne, j’ai l’impression plutôt agréable d’avoir pris du plaisir et d’avoir su me montrer opportuniste.

Après avoir pris le temps de décompresser et de revoir des amis pour passer le cap de la nouvelle année sur le haut plateau valaisan, j’ai pris la direction de Wengen. J'adore cette mignonne petite station nichée sur un rocher et entourée de sommets qui ont fait l’histoire du cirque blanc. J’y suis pour disputer deux Super-G de Coupe d'Europe sur la mythique piste du Lauberhorn. Je prends toujours du plaisir à faire de la vitesse et je me réjouis donc beaucoup. J’espère simplement que dame Météo sera plus clémente pour le week-end qu’actuellement.

De Veysonnaz à Wengen

Dernier coucher de soleil valaisan de 2016.

Petit portrait
Arnaud Boisset

Né le 08/05/98, 185 cm, 85 kg

Ski-club: Bagnes

Groupe d'entraînement: WC Elite Speed

Entraîneur: Vitus Lüönd

Ecole: Bachelor of Science in Economics

 

Principaux résultats

1 podium en Coupe du monde  -  4 top 10 en Coupe du monde  -  11e du classement du super-G 2024  -  1er du classement du super-G de la Coupe d'Europe 2023  -  3e du classement général de la Coupe d'Europe 2023  -  vice-champion suisse de descente 2023 à Verbier

 

Mes objectifs

pour la saison 2025: sélection aux Championnats du monde de Saalbach

pour la saison 2026: sélection aux Jeux Olympiques d'hiver de Milano Cortina

pour la saison 2027: médaille aux Championnats du monde de Crans-Montana