Arnaud Boisset

14/01/2017 // Un sentiment d'amertume, mais ça va passer...

Un sentiment d'amertume, mais ça va passer...

En action à Savognin

Quand plaisir rime avec performance, c'est agréable. J'ai passé une belle semaine à Wengen, avec - cerise sur l'Eiger - un bon résultat lors de la première Coupe d'Europe. Cela améliorera mes points FIS en super-G, qui n'étaient pas bons puisque j'ai dû m'élancer de la dernière position. Ainsi, j’ai pu constater avec effroi, si j'ose dire, la densité de la Coupe d'Europe en vitesse. C'est en effet très serré, et la faute n'est pas permise.

 

Je suis allé ensuite dans les Grisons (eh oui, encore une fois...) pour aligner un jour d'entraînement et trois jours de course. Le premier géant s'est déroulé à moitié correctement au vu ma première manche médiocre, mais j'ai réussi à sauver ce qui était encore possible lors de la deuxième. Lors des deux géants suivants, j’ai à nouveau commis de grosses fautes en 1e manche, ce qui m'a empêché d’entrer dans les 30 meilleurs; à chaque fois, j'ai donc pris la 2e manche comme un entraînement pour préparer l’avenir. Les conditions devenaient difficiles avec des précipitations qui augmentaient considérablement. Je ressens beaucoup d'amertume car j'ai vraiment montré de belles choses sur certains tronçons. Mais je n’ai jamais réussi une manche complète, ce qui aurait considérablement changé la donne. 

 

Il faut garder le moral, le travail finira par payer. Mais ce serait bien que la roue commence rapidement à tourner, mais afin que je ne doute pas trop. Place à la récupération ces deux prochains jours, puis à un nouveau bloc d'entraînement, qui va sans doute me faire du bien. J'espère être en pleine confiance lorsque je me présenterai dans le portillon de départ des championnats suisses junior. 

 Un sentiment d'amertume, mais ça va passer...

Espérons que les routes soient bonnes pour rentrer...

04/01/2017 // De Veysonnaz à Wengen

De Veysonnaz à Wengen

Moi en action à Veysonnaz avec la nouvelle télécabine en arrière-plan.

Pour la première fois de ma vie, j’ai pris part à des courses entre Noël et Nouvel-An! A la base, je n’étais pas trop partisan de l’idée mais finalement, je ne regrette rien car l’ambiance était bonne à Veysonnaz: il y avait un nombreux public car beaucoup de monde était en vacances. Sur le circuit FIS, nous n’avons pas trop l’habitude de cela et c’était donc plutôt sympa. Nous avons pu par la même occasion tester la nouvelle télécabine de la piste de l'Ours. Il faut reconnaître qu’elle est fonctionnelle, confortable et rapide! Côté ski, nous avons eu droit à une préparation exceptionnelle de la piste, qui était bleu glace. J'ai achevé mes 4 manches, ce qui n’était pas si évident que ça sur cette patinoire... Je regrette une grosse faute commise le premier jour, qui m’éloigne prématurément des favoris de la Swiss-Cup. Tout devant, les cadors qui possèdent plus d’expérience sur ces pistes verglacées n’ont laissé que des miettes aux autres et ont écrasé la course. Pour résumer cette étape valaisanne, j’ai l’impression plutôt agréable d’avoir pris du plaisir et d’avoir su me montrer opportuniste.

Après avoir pris le temps de décompresser et de revoir des amis pour passer le cap de la nouvelle année sur le haut plateau valaisan, j’ai pris la direction de Wengen. J'adore cette mignonne petite station nichée sur un rocher et entourée de sommets qui ont fait l’histoire du cirque blanc. J’y suis pour disputer deux Super-G de Coupe d'Europe sur la mythique piste du Lauberhorn. Je prends toujours du plaisir à faire de la vitesse et je me réjouis donc beaucoup. J’espère simplement que dame Météo sera plus clémente pour le week-end qu’actuellement.

De Veysonnaz à Wengen

Dernier coucher de soleil valaisan de 2016.

24/12/2016 // Poisse et fatigue: un cocktail mortel!

Poisse et fatigue: un cocktail mortel!

Après un bon week-end de pause, j'ai voyagé jusqu'aux Grisons pour disputer un super-G, un combiné et deux géants. J'étais content de renouer avec la vitesse et les sensations qu'elle procure. Si la piste de super-G est facile, l'erreur est donc interdite et la fluidité de mise. Et qui dit facile dit forcément serré.

Pour ma part, la première course a été correcte, sans plus. En effet, il m’a manqué le petit truc qui aurait réellement fait la différence. Le lendemain, mon objectif était clairement d’entrer dans les 30 premiers de la manche de super-G et de réaliser un temps proche de celui du leader. Un objectif envisageable vu que j'avais fini 28e la veille. Malheureusement, j’ai perdu un ski de manière tout à fait anodine, à moins de 15 secondes de l'arrivée. J’étais très déçu car j'avais le sentiment d'avoir été coupé dans mon élan, j’étais même anéanti par une sensation d’inachevé.

Malgré tout, il fallait tourner la page et me concentrer sur les deux géants suivants durant l'heure de voyage qui sépare Davos de Laax. La veille déjà, on nous avait avertis de l'extraordinaire niveau qu’allaient avoir ces courses. Et en effet, bien que mes points ne soient pas trop mauvais, j'ai hérité du dossard 72. Ce qui n'est généralement pas habituel pour une course FIS. Je me suis donc préparé mentalement à gérer ce type de difficultés.

Finalement, mes performances ont été mitigées, la fatigue se faisant réellement ressentir sur le deuxième jour. J'ai perdu l'habitude de m’aligner dans des courses ayant une densité aussi élevée. Mais je garde quand même en mémoire les bons secteurs, voire la bonne manche, ainsi que l'expérience précieuse que j’ai pu acquérir. Ensuite, je suis rentré au bercail pour le week-end, où j’ai mis l'accent sur la récupération afin de préparer au mieux les deux slaloms de Meiringen de cette semaine.

Lundi, nous avons appris leur report à la deuxième partie de la semaine, ce qui m'a permis de passer un dernier jour à l'école et d'effectuer quelques examens de rattrapage. Cela faisait près de trois semaines que je n'y avais plus mis les pieds. Au passage, je suis content de ma gestion des heures et examens de rattrapage; de plus, je n'ai pas des montagnes de boulot pour les fêtes, c'est très agréable.

Poisse et fatigue: un cocktail mortel!J'ai donc abordé les slaloms de Meiringen serein, avec une certaine ambition, malgré le fait que ce cher Axel m'a gentiment mis la pression par le biais de son blog (n’hésitez surtout pas à y jeter un coup d’œil, Axel Béguelin). Le premier jour a finalement été plus court que prévu, puisque je suis sorti en première manche. J'ai littéralement croisé les skis. La déception était très grande car je n'étais encore une fois qu'à quelques encablures de l'arrivée. A croire que l'on m'avait jeté un sort. Concrètement, je n'ai pas vraiment compris ce qu'il s'était passé; j'ai eu de la peine à me relever mais j'ai pu passer du temps avec Axel par la suite et cela m'a fortement apaisé. D’ailleurs, je le félicite chaleureusement pour sa victoire. Il a su emprunter le chemin qui mène à la gloire, chemin que je lui indiquais d’ailleurs...

Le lendemain, la fatigue était déjà bien présente à l'échauffement. J’ai terminé 10e d'une course qui me laisse un goût très amer au vu des circonstances. Après avoir hérité d'un mauvais numéro de dossard à chaque manche, j’ai dû me contenter d’une piste passablement marquée qui ne m’a pas permis de mettre mon ski en place. Certains concurrents plus chanceux ont quant à eux allègrement profité des conditions pour se hisser à un niveau où l'on a moins l'habitude de les voir. Pour les initiés, le classement final paraît incompréhensible. Mais inutile de chercher, il fallait être sur place pour espérer comprendre...

Bref, il me faut du repos si je veux à nouveau pouvoir aligner des performances de choix. Je vais donc pleinement profiter de la trêve de Noël. Il me reste à vous souhaiter de belles et rassasiantes fêtes. A l'année prochaine!

10/12/2016 // Rassuré certes, mais épuisé

Rassuré certes, mais épuisé

Les deux journées d'entraînement du début de semaine se sont parfaitement déroulées, nous avons skié sur la piste de course qui avait été injectée pour l'occasion. Je remercie d'ailleurs au passage les remontées mécaniques de Saas-Fee ainsi que les entraîneurs du NLZ Ouest.

Nous avons enchaîné avec deux courses FIS, bénéficiant de conditions exceptionnelles et d'une très bonne organisation. Pour ma part, la première course était moyenne; mais comme la piste devenait difficile, beaucoup de coureurs n'ont pas rallié l'arrivée, si bien que mon classement reste correct. Pour beaucoup de coureurs, cette course laissera quand même un petit sentiment d'amertume. 

Lors du second slalom, il y a eu beaucoup moins d'abandons, les athlètes étant certainement plus conscients des pièges. De mon côté, après une première manche acceptable, j'ai lâché les chevaux dans la deuxième, avec un parcours qui me convenait mieux. Cela a payé et ça fait plaisir. Devant, les autres coureurs ont gardé leur sang-froid et ont confirmé leur très bon niveau. 

Rassuré sur mon niveau en slalom, je repars satisfait du Haut-Valais. Mais je tiens à saluer les remarquables performances d'Anthony Bonvin, qui a eu les épaules solides. 

Désormais, place à la récupération, puisque ces quatre jours sur un revêtement vive glace m'ont fortement épuisé. Un petit tour aux bains ne serait pas sans doute pas un luxe... La semaine prochaine, je vais enchaîner deux super-G et un combiné à Davos, puis deux géant à Laax. Ce sera donc à nouveau une très grosse semaine. A moi de ne pas négliger l'importance de la récupération et de continuer sur ma lancée au niveau de mon ski.

06/12/2016 // Pas de place pour la prudence!

La vague de froid tant attendue est bien arrivée et les conditions ont finalement été exceptionnelles. Après deux entraînements en début de saison à Davos et à Arosa, nous avons enchaîné par deux géants FIS à Arosa. Les organisateurs avaient pu faire le nécessaire pour que ces épreuves puissent finalement se disputer. Rétrospectivement, on peut dire qu’ils ont eu raison de les reporter d’une semaine car la neige était bien meilleure.

Ces premiers géants m’offraient une excellente occasion de me racheter. Le premier jour, j’étais sur le podium provisoire après la 1re manche, une situation extrêmement motivante. J’ai alors pris des risques sur le 2e parcours pour tenter de gommer les 20 petits centièmes qui me séparaient de la tête de course. Une tactique qui n’a pas fondamentalement fonctionné puisque j’échoue finalement au 6e rang. Mais quoi qu’il en soit, ce n’est pas dans mon tempérament d’assurer. Et jouer la carte de la prudence n’aurait de toute façon pas payé. Je n’ai donc pas de regrets sur ce coup, d’autant que je signe le meilleur résultat de ma carrière en géant. C’est vraiment sympa d’être dans le coup si tôt dans la saison. Cela montre que j’ai effectué une bonne préparation estivale. Mais les autres m’ont semblé également très forts. La concurrence sera rude cet hiver!

Le lendemain, avec la confiance emmagasinée, j’ai pris plus de risques mais malheureusement, je suis sorti dans la partie finale de la première manche. Je rentre néanmoins satisfait d’Arosa, et surtout avec la conviction que je peux me montrer très rapide.

Cette semaine, nous sommes de retour en Valais, ça fait du bien. Nous serons à Saas-Fee pour deux journées d'entraînement suivies de deux slaloms FIS jeudi et vendredi.

Petit portrait
Arnaud Boisset

Né le 08/05/98, 185 cm, 85 kg

Ski-club: Bagnes

Groupe d'entraînement: WC Elite Speed

Entraîneur: Vitus Lüönd

Ecole: Bachelor of Science in Economics

 

Principaux résultats

1 podium en Coupe du monde  -  4 top 10 en Coupe du monde  -  11e du classement du super-G 2024  -  1er du classement du super-G de la Coupe d'Europe 2023  -  3e du classement général de la Coupe d'Europe 2023  -  vice-champion suisse de descente 2023 à Verbier

 

Mes objectifs

pour la saison 2025: sélection aux Championnats du monde de Saalbach

pour la saison 2026: sélection aux Jeux Olympiques d'hiver de Milano Cortina

pour la saison 2027: médaille aux Championnats du monde de Crans-Montana