31/01/2018 // J’adore l’ambiance de ces Mondiaux, un peu moins la piste
A Davos, la date de la descente a été avancée d’un jour et un entraînement a été annulé. Ce n’était sans doute pas un désavantage pour nous les Suisses qui connaissions déjà la piste. Un galop d’essai, ça suffit! Concernant le format en deux manches, on n’en est pas forcément fan. On aimerait que ça se passe en une fois. Là, on franchit la ligne et rien n’est joué! Et aujourd’hui, c’était très serré, en plus.
Au premier entraînement d’hier, j’ai fait des tests de glisse sur un tronçon tout plat et tout droit. Il fallait juste se laisser aller. Chacun a testé quatre paires de ski différentes (3 descentes avec chaque paire, donc 12 au total). Au début, je n’ai pas vu de réelle différence. Mais au final, il y en avait quand même une. C’est comme ça que j’ai choisi mon matériel pour la course. J’ai eu très peu de temps pour moi: j’ai dû aller chez Atomic pour changer des pièces de mes chaussures, puis une radio valaisanne m’a appelé pour une petite interview. Heureusement, la cheffe de la communication nous explique comment gérer tout ça.
Il y a 11 membres du staff (chefs, skimen, docteur, physio, entraîneurs, assistants) pour s’occuper de 8 athlètes. Nous sommes donc super bien encadrés. Et sur la piste, nous sommes choyés: on nous donne nos affaires en haut et on les récupère en bas. Nous, on n’a que la course à faire. Mais ce n’est déjà pas mal!
Je suis impressionné par l’ambiance. On sent que ce sont des Mondiaux et des courses à part. On sent l’enjeu et j’aime bien ça! Entre les manches, les entraîneurs viennent vers toi, te donnent des conseils personnalisés et trouvent les mots pour te mettre en condition. Ils font une analyse vidéo. C’est bien car les conditions n’ont pas changé entre la 1re et la 2e manche. Nous avons tout de suite pu corriger nos erreurs.
Reste bien sûr à vous parler de ma course! En première manche, je me suis classé 15e. La moitié du chemin était faite. Au départ de la 2e manche, il faisait très beau. Je savais que les cartes allaient être redistribuées et que quelques centièmes allaient faire la différence. Mais tout le monde a la pression, surtout ceux qui sont devant, et c’est bien! A eux d’assumer! Certains coureurs ont fait une super remontée, puis ça s’est empilé. Bissig a pris la tête, puis Rösti, puis le Canadien et enfin Odermatt! C’était très serré et l’ambiance était magnifique. Deux médailles pour la Suisse, cinq des nôtres dans le top 11. C’est fantastique par rapport à d’autres nations. Les Canadiens ont un athlète bien placé, puis plus rien et c’est pareil pour les Autrichiens.
Personnellement, je ne suis pas fan de cette piste. Elle est courte, plate et hyper facile. C’est d’autant plus dur d’y aller vite! Je préfère quand c’est plus exigeant. Mais j’ai donné le meilleur de moi-même et c’est bon pour la confiance. Et accessoirement, c’est aussi bon pour les points FIS. Un grand bravo en tout cas aux servicemen qui ont fait un super boulot aujourd’hui! Dans l’équipe suisse, tout le monde était déjà sur place, même ceux qui disputent le géant et le slalom, ce qui n’était pas le cas de toutes les nations (pour des raisons financières).
Je reviens tout juste de la cérémonie des fleurs. Ce soir, on va faire un petit footing puis on va aller à la remise des médailles. Et demain, on remet l’ouvrage sur le métier avec un entraînement en Super G.