16/08/2024 // Retour dans les portes
Pas à pas, je continue de me remettre de ma blessure. Mais le processus est très lent et tout est encore loin d’être parfait. Si j’ai pu reprendre différentes activités sportives, comme le skate ou le tennis, certains mouvements restent vraiment douloureux. Impossible par exemple de courir sur sol dur plus de quelques secondes, ma jambe me faisant rapidement très mal. Si bien que je dois chercher des approches différenciées pour entretenir ma condition.
L’avantage d’une telle blessure – si l’on peut dire – c’est que l’on a tout de suite beaucoup plus de temps à disposition. Je peux donc suivre ma deuxième année de maturité professionnelle, dans le but à terme d’intégrer éventuellement la HEP. Parallèlement, j’occupe un emploi à temps partiel dans les RH et cet été, je travaille même à plein temps à la piscine de Colovray.
Après une longue réflexion, j’ai trouvé nécessaire d’apporter quelques changements à mon encadrement sportif. Je vais désormais défendre les couleurs du ski-club d’Abondance, une toute petite station familiale qui est très chère à mon cœur. Et je vais donc logiquement courir à l’avenir sous licence française puisque j’ai intégré un groupe d’entraînement et de course privé basé en France.
C’est par conséquent entre mes jours de travail et de formation que je viens de me rendre à Val d’Isère. Quel plaisir de retrouver cette station qui, à mes yeux, a tout d’un havre de paix. Depuis 2020, j’y passe au moins deux semaines entre juin et juillet. Sauf bien sûr l’année dernière, où j’en avais été privée... Mais en ski comme en amour, il faut parfois tout arrêter pour repartir du bon pied.
J’ai d’abord eu droit à deux ou trois jours de ski libre, avant de repasser mes premiers piquets. Quel sentiment incroyable de remettre la combinaison après tant de temps ! Etonnamment, au contraire de la dernière fois, je n’avais pas aussi mal, je ne ressentais plus chaque petite imperfection de la piste. Bref, je pouvais à nouveau skier sans trop de douleurs.
Certes, mes manches dans les piquets n’étaient pas trop engagées et j’avais du mal à mettre les skis dans la pente mais techniquement, pas grand-chose n’avait bougé. L’après-midi, après le ski, c’était soit préparation physique soit tennis. Autant dire que ces journées étaient juste trop bien, de la première à la dernière.
En tout, j’ai pu skier dix jours, de quoi reprendre confiance. Actuellement, je suis dans une phase de deux mois sans ski ; je peux ainsi alterner condition physique et travail, afin de n’avoir plus que l’école à partir de la mi-septembre. Je ne rechausserai par conséquent les skis qu’à la fin septembre, à Saas-Fee. J’ai fait en effet l’impasse sur les semaines sous dôme, n’ayant pas envie de pratiquer du slalom et ne me sentant pas encore prête à skier sur glace.