25/06/2025 // Cette saison-là, j’ai appris autrement
Si la préparation estivale de la prochaine saison a déjà commencé, je voulais encore revenir sur les derniers mois de l‘hiver 2024-2025. Et j’ai plutôt des bonnes nouvelles après quelques moments de doute en milieu de saison. De retour en sur les pistes suisses début février, je me suis remise dans le rythme avec une série de six slaloms. Mais la période a tout de même été marquée par de nombreux DNF, et une seule course menée jusqu’en bas… C’était difficile pour moi de trouver le juste équilibre : soit je cherchais à trop engager et les fautes arrivaient, soit je restais trop sur la retenue et les erreurs techniques s’accumulaient. Pas facile de faire matcher l’intention et la réalisation.
Heureusement, le déplacement aux Diablerets (Vaud), sur l’une de mes pistes préférées, a ramené un peu de confiance et de sérénité. Deux fois dans le top 6, dont une course où je signe une très belle première manche (4e à seulement 4 dixièmes de la tête), avant qu’une grosse faute en deuxième manche me fasse reculer au classement. C’est là qu’on réalise qu’à ce niveau, il est important d’être constant et qu’il faut réaliser deux bonnes manches pour être devant.
Les géants à Meiringen (Berne) n’ont pas non plus apporté les résultats espérés. J’avais du mal à me lâcher, à mettre cette dose de folie qui fait la différence. J’étais comme bloquée, inconsciemment freinée dans un coin de ma tête.
Un nouveau départ à Champex-Lac
Ensuite, direction le Pays du Grand-St-Bernard pour deux slaloms en une seule journée (après une annulation la veille). Une journée intense, mais enfin des signes positifs : meilleur temps de la deuxième manche sur les deux courses, une 3e place lors de la 1ère course et une médaille en chocolat place lors des championnats suisses juniors. Qu’est-ce que ça m’a fait du bien de sentir que quelque chose revenait.
Le détour par l’Italie à Limone m’a également fait du bien. À seulement une heure de Nice, donc bien au sud des Alpes, ça changeait de l’ambiance suisse habituelle. Les deux courses ont suivi le même scénario : une très bonne manche, puis une deuxième plus compliquée, notamment pas aidée par la piste marquée à cause de la chaleur en deuxième manche. Résultat : pas de baisse de points en géant.
La fin de saison a été dense, avec 6 courses en 6 jours, réparties dans trois stations. D’abord avec les championnats suisses de géant à Zinal et une belle deuxième manche propre, sans grosses fautes, pour un 12e rang final. Ensuite avec l’épreuve de slalom à St-Luc, un peu plus frustrant… Trop de respect, pas assez de folie, je n’ai pas réussi à prendre les risques nécessaires. Après le Val d’Anniviers, je me suis rendue en France à Val d’Isère (France) sans réaliser de grandes performances. Les slaloms étaient tracés de manière très rapide et dans ces situations, j’ai tendance à trop chercher la sûreté.
La saison s’est clôturée à Engelberg (Obwald) avec deux bons géants : une 3e et une 4e place, avec à chaque fois une deuxième manche bien plus engagée. Finir sur cette note positive m’a fait énormément de bien. La confiance et le plaisir ont commencé à revenir, juste à temps.
L’heure du bilan
Cette saison 2024–2025 n’a pas été la plus simple. C’est probablement la première où les choses ne se sont pas déroulées comme prévu, malgré une très bonne préparation estivale. Mais c’est aussi ça le sport de haut niveau : savoir traverser les périodes difficiles, apprendre à rebondir, et continuer d’avancer. Ces mois m’ont énormément appris, sur le plan technique mais surtout mental.
Et là, la nouvelle saison est déjà sur les rails. J’ai faim et j’ai une très grande motivation à entamer l’hiver avec tout le recul de la saison précédente. La préparation physique est en cours, et je me réjouis déjà de remettre les skis début juillet au pied du Cervin à Zermatt.
L’envie est intacte et la route continue. Bel été à toutes et à tous, et merci pour vos encouragements !
© Olivier Schönberg