29/03/2024 //
Salut, moi c’est Cheryl…
J’ai 20 ans et je suis très heureuse de rejoindre les blogueurs de tooski. Mon objectif est de retrouver la compétition après de grosses blessures. Je suis contente de te montrer l’envers du décor, et j’espère continuer de progresser ces prochains mois et partager ces différentes étapes. Certains se retrouveront dans mon histoire, d’autres pourront peut-être y puiser de la motivation. Parce que j’en suis certaine, quand on est motivé et qu’on se fixe des objectifs, il y a très peu de limites…
Qui suis-je ?
Pour me présenter rapidement, je m’appelle Cheryl Sunier, j’ai 20 ans, le ski est ma passion depuis que j’ai pu mettre des skis pour la première fois quelque temps avant mes 2 ans. Depuis 2020, je suis cadre au centre national de performance de Brigue (NLZ Ouest), mais tout ne s’est pas passé comme prévu : j’ai déjà connu deux grosses blessures qui ont freiné ma progression. Mais je suis très optimiste pour la suite, et c’est cette histoire-là et mon quotidien, parfois hors du ski, que je souhaite partager avec vous.
Une première blessure surmontée
Après m’être déchiré les ligaments croisés du genou gauche lors d’un entraînement à Saas-Fee en septembre 2020, j’ai pu reprendre le ski en juillet 2021. Malheureusement, ma première saison en FIS n’a donc pas eu lieu puisque j’étais en rééducation. Mais après cet hiver blanc, j’ai pu m’exprimer lors de la saison 2021-2022 avec quelques bons résultats qui m’ont motivée pour la suite.
Deuxième coup dur
Après un bon début de saison 2022-2023, où j’ai notamment remporté une victoire en slalom NJR à la mi-novembre, je me réjouissais de pouvoir participer à des compétitions de descente, et j’avais dans le viseur la possibilité de participer à mes premières Coupes d’Europe en vitesse début 2023. Malheureusement, je ne suis pas arrivée jusque-là, car nouveau coup du sort le 16 décembre 2022 à Engelberg en slalom géant où j’ai fait une nouvelle grosse chute.
Le bilan n’était pas bon du tout : luxation du genou et déchirures du ligament croisé antérieur, du ligament croisé postérieur, du ligament interne, de deux ménisques (interne et externe) et de l’aileron rotulien du genou droit. De plus, le ligament interne du genou gauche s’est également déchiré, sans que cela nécessite une opération. Pour le genou droit, j’ai été opérée quelques jours après Noël 2022, et je suis repartie pour un long et difficile travail de rééducation.
De la persévérance et de l’espoir
À la suite de mon accident, les prévisions des médecins n’étaient pas celles qu’un athlète voudrait entendre. En effet, ils m’avaient dit que l’objectif principal était de pouvoir marcher à nouveau, et de refaire du vélo sans douleur. Concernant le ski, ils pensaient que si je pouvais skier d’ici un an « en mode touriste », ce serait déjà une grande victoire sur le sort et que la compétition ne devait plus être mon moteur mais une véritable cerise sur le gâteau.
Pour moi, ce fut un choc car j’avais toujours rêvé et je rêve toujours de progresser vers le ski de haut niveau. C’est pour ça que j’ai mis toutes les chances de mon côté en travaillant dur du côté de la physio et en souhaitant reprendre un vrai travail de condition physique dès que possible, dans l’optique de rechausser les skis.
À la surprise générale, à peine neuf mois plus tard, j’ai pu refaire du ski et retrouver le bonheur du tracer des courbes. La très bonne stabilité de mon genou et une force quasiment identique dans les deux jambes m’ont permis de réaliser ce premier pas très important dans ma rédemption. Mi-septembre 2023, j’ai pu enchainer six jours de ski à Saas-Fee. Ça m’a fait beaucoup de bien, surtout mentalement, car j’ai vu que c’était possible et que le travail effectué allait dans la bonne direction.
Loin d’un long fleuve tranquille
Tout au long de ma convalescence, j’ai eu beaucoup de peine à retrouver la flexion. J’avais mis plus de 3 mois avant de pouvoir tourner les pédales sur un vélo. Quand j’ai pu retourner sur les skis, je n’arrivais pas à plier plus que ce qu’il faut pour faire du vélo, c’est-à-dire environ 115-120 degrés. À ski, j’ai dû admettre que cette flexion ne me permettrait pas de skier librement et sans douleur pour la suite. C’est pourquoi on a décidé de faire une petite opération en octobre dernier, pour libérer mon genou des adhérences et le mobiliser durant la narcose afin de faciliter cette flexion. Si cette étape n’est pas forcément nécessaire pour une personne lambda, c’était un passage obligé pour viser un retour en compétition.
Des progrès qui font plaisir
Puis, quelques jours avant Noël dernier, je me suis offert le meilleur des cadeaux : un retour sur les skis sans douleur. Ceci après un an de travail, avec des hauts et des bas, mais surtout avec un résultat que j’avais toujours gardé au fond de ma tête.
Depuis, je fais beaucoup de ski libre et je retrouve gentiment les bonnes sensations. Je profite de chaque instant à ski et je suis très heureuse de pouvoir faire ce que j’aime le plus. Ça reste du ski libre, mais après toutes ces épreuves…
Dernièrement, j’ai pu reprendre les entraînements de slalom dans les piquets, ce qui représente un immense pas vers mon prochain objectif, qui est le retour en compétition. Est-ce que je vais m’aligner sur une ou deux courses d’ici à la fin de la saison 2023-2024 ? Rien n’est encore sûr, mais ça serait incroyablement cool. Et je me réjouis de vous embarquer avec moi pour la suite de l’aventure.