Anna Violon

16/11/2024 // Première neige

C’est à Tignes dans les Alpes de Savoie que je me suis rendue récemment afin de m’y entraîner sur le glacier mais plus précisément sur la zone de snow farming de la station. Cette méthode consiste à stocker sous des bâches la neige de l’hiver précédent, qui reste intacte en automne, aussi bonne que l’hiver précédent.

J’ai donc bénéficié de conditions d’entraînement formidables et de bons partenaires d’entraînement, étant donné que j’ai pu, accompagnée d’une fille de mon groupe, m’entraîner avec la Fédération Française de Ski. 

Le premier jour était parfait : bonne neige, beau temps, bonnes sensations, bref la totale. Le deuxième aussi, même si mes entrées de virage étaient moins franches que la veille. Quant au troisième, il a été catastrophique : pas un virage de taille pendant toute la séance à cause de ma cheville qui fatigue très vite, du fait de mon péroné qui est toujours en morceaux.

J’ai donc eu droit à quelques jours de pause, qui m’ont notamment permis de me rendre à mes cours professionnels, avant de retourner à Tignes. Là, la neige tombait quand nous nous sommes levées le deuxième matin. Quel plaisir de voir ces merveilles descendre du ciel... Le glacier n’a pas ouvert ce jour-là, mais cela n’avait aucune importance car nous étions les pieds dans la neige, heureuses comme des enfants. Nous avons donc fait le tour du lac de Tignes à pied avant de rentrer. 

Aujourd’hui, j’ai devant moi une dizaine de journées de préparation physique avant de reprendre l’entraînement sur les skis.

 

16/08/2024 // Retour dans les portes

Pas à pas, je continue de me remettre de ma blessure. Mais le processus est très lent et tout est encore loin d’être parfait. Si j’ai pu reprendre différentes activités sportives, comme le skate ou le tennis, certains mouvements restent vraiment douloureux. Impossible par exemple de courir sur sol dur plus de quelques secondes, ma jambe me faisant rapidement très mal. Si bien que je dois chercher des approches différenciées pour entretenir ma condition.

L’avantage d’une telle blessure – si l’on peut dire – c’est que l’on a tout de suite beaucoup plus de temps à disposition. Je peux donc suivre ma deuxième année de maturité professionnelle, dans le but à terme d’intégrer éventuellement la HEP. Parallèlement, j’occupe un emploi à temps partiel dans les RH et cet été, je travaille même à plein temps à la piscine de Colovray.

Après une longue réflexion, j’ai trouvé nécessaire d’apporter quelques changements à mon encadrement sportif. Je vais désormais défendre les couleurs du ski-club d’Abondance, une toute petite station familiale qui est très chère à mon cœur. Et je vais donc logiquement courir à l’avenir sous licence française puisque j’ai intégré un groupe d’entraînement et de course privé basé en France.

C’est par conséquent entre mes jours de travail et de formation que je viens de me rendre à Val d’Isère. Quel plaisir de retrouver cette station qui, à mes yeux, a tout d’un havre de paix. Depuis 2020, j’y passe au moins deux semaines entre juin et juillet. Sauf bien sûr l’année dernière, où j’en avais été privée... Mais en ski comme en amour, il faut parfois tout arrêter pour repartir du bon pied.

J’ai d’abord eu droit à deux ou trois jours de ski libre, avant de repasser mes premiers piquets. Quel sentiment incroyable de remettre la combinaison après tant de temps ! Etonnamment, au contraire de la dernière fois, je n’avais pas aussi mal, je ne ressentais plus chaque petite imperfection de la piste. Bref, je pouvais à nouveau skier sans trop de douleurs.

Certes, mes manches dans les piquets n’étaient pas trop engagées et j’avais du mal à mettre les skis dans la pente mais techniquement, pas grand-chose n’avait bougé. L’après-midi, après le ski, c’était soit préparation physique soit tennis. Autant dire que ces journées étaient juste trop bien, de la première à la dernière.

En tout, j’ai pu skier dix jours, de quoi reprendre confiance. Actuellement, je suis dans une phase de deux mois sans ski ; je peux ainsi alterner condition physique et travail, afin de n’avoir plus que l’école à partir de la mi-septembre. Je ne rechausserai par conséquent les skis qu’à la fin septembre, à Saas-Fee. J’ai fait en effet l’impasse sur les semaines sous dôme, n’ayant pas envie de pratiquer du slalom et ne me sentant pas encore prête à skier sur glace.

11/03/2024 // C’est reparti !

Suite à mes tests physiques de février, j’ai enfin eu l’autorisation des médecins pour reprendre le ski.

C’est donc plus de 13 mois plus tard que j’ai pu retourner sur les pistes. Malgré un début perplexe, je dois dire que c’est assez vite revenu sur les pistes et les neiges faciles. Quelle joie de pouvoir à nouveau glisser et retrouver ces paysages enneigés ! (Enfin, il faut être au moins à 1600 m pour vraiment en profiter…).

Actuellement, j’utilise mes skis de slalom. J’ai essayé de reprendre avec des skis de géant, à savoir mes skis de U14, mais malheureusement, ma jambe n’est pas prête : de vilaines douleurs surviennent assez rapidement, liées à la pression de la chaussure sur ma jambe ainsi que mon péroné, qui n’est pas encore remis.

J’abandonne donc l’idée de courir en fin de saison, j’espère pouvoir faire un peu de tracé d’ici avril, même si ça semble être compliqué. 

Pour le moment, l’objectif est de faire du ski, des kilomètres, et surtout de prendre du plaisir, d’apprécier et de profiter de chaque moment.

04/01/2024 // Nouvelle déception

358 jours après m’être blessée et 70 jours après ma deuxième opération, je devais me soumettre à un test de force qui déciderait de mon retour au ski ou pas. Il s’agissait du deuxième que je faisais cette année ; le premier datait du mois de juillet et s’était terminé rapidement car j’étais dans l’incapacité de le réaliser entièrement.

Cette fois-ci, sans le matériel, j’ai réussi à l’effectuer en entier. La première partie comportait un bilan isocinétique, qui consiste à évaluer la force maximale de certains groupes musculaires. Et la deuxième partie des tests fonctionnels (saut, stabilité, mobilité...).

Malgré les lacunes restantes, j’étais persuadée que je pourrais reskier car en patin, sur la glace, ça allait bien ; même si je sens et vois encore une différence, je pensais qu’on me laisserait refaire un peu de ski. Mais ce n’est pas le cas, l’écart étant d’encore 20-30% par rapport à mon autre jambe. Le risque de blessure est trop important.

J’aurai donc bel et bien bouclé une année entière sans ski. 

Les prochains tests tomberont vers la mi-février. J’ai donc un gros mois de préparation physique à faire, en travaillant principalement la jambe blessée de manière unilatérale. Et si tout va bien, en février, je pourrais à nouveau chausser les skis.

27/11/2023 // Les choses avancent plus rapidement que prévu

C’est donc dix mois après ma blessure à Val d’Isère que je me suis fait opérer pour enlever le matériel qui restait dans ma jambe, soit deux mois plus tôt que prévu.

L’opération s’est bien déroulée malgré d’énormes douleurs au réveil. Après une nuit passée à l’hôpital, j’ai pu rentrer chez moi. Tout s’est passé très vite puisque seulement deux semaines après, je commençais déjà à marcher sans béquille.

Maintenant, il me reste quelques semaines à patienter sans faire de sport pour que l’os se consolide. Ensuite, il y aura un gros mois de préparation physique, qui se terminera par des tests qui valideront - ou pas - mon retour sur les skis début janvier.

Petit portrait

Née le 3/09/2003, 159 cm, 52 kg

Ski-club: Abondance (France)

Meilleures perfs en carrière: trois victoires en 2022

Points FIS au 30.9.2024: 41,28 en géant

Objectifs pour la saison 2024/25: me remettre de ma blessure et éventuellement disputer les courses de fin de saison

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