04/02/2015 // Super-G messieurs: un favori et de nombreux prétendants
Dominateur depuis le début de la saison, le Norvégien Kjetil Jansrud fait figure de favori incontesté pour le titre de champion du monde de Super-G qui sera décerné ce soir. Comme le bonhomme a déjà prouvé qu’il était solide, on peut penser qu’il sera présent au rendez-vous et perpétuera la tradition des Aamodt, Kjus et autres Svindal. Derrière lui, les prétendants sont nombreux, à commencer par Dominique Paris et bien sûr les Autrichiens, qui occupent les 3e, 4e, 5e et 6e places de la Coupe du monde de la discipline. Difficile de faire plus compact! Entre Reichelt, Mayer, Steitberger et Striedinger, on a de la peine à imaginer qu’il n’y en aura aucun sur le podium. On risquera une petite piécette sur le vainqueur du Lauberhorn Hannes Reichelt.
L’énigme Svindal et Miller
A eux deux, Aksel Lund Svindal ont déjà décroché 4 médailles dans la discipline dans le cadre de Mondiaux (or en 2005 et bronze en 2003 pour l’Américain, deux fois bronze en 1009 et 2013 pour le Norvégien). En temps normal, on les attendrait tout au haut du classement mais cette année, la donne est quelque peu différente. Pour leur rentrée, un résultat dans le top 5 constituerait déjà un exploit retentissant. Mais avec ces diables d’hommes, la prudence est de mise.
Avant-dernière chance pour Défago
Dans le camp helvétique, Didier Défago partira sans doute le couteau entre les dents à la conquête d’une médaille aux Mondiaux qui manque à sa collection. Intrinsèquement, il est capable de la faire mais on peut craindre que surmotivé comme il le sera sans doute, il fasse une incursion sur les bas-côtés de la piste, une incartade dont il est relativement coutumier. Mais s’il réalise la course parfaite, attention à lui! 9e (et meilleur suisse) au classement de la discipline, Carlo Janka aura également une belle carte à jouer mais pour le Grison, le problème est exactement l’inverse de celui du Morginois: il a parfois tendance à skier trop propre, avec un engagement insuffisant. Mélangez les qualités des deux et vous tenez un médaillé en puissance! Avec son dossard 4, Mauro Caviezel pourrait profiter de conditions parfaites, surtout que de la neige fraîche est encore annoncée. Et Patrick Küng a montré de très bonnes dispositions aux entraînements de descente d’hier.
Un danger nommé Weibrecht
Double médaillé olympique dans la discipline (argent en 2014, bronze en 2010), Andrew Albrecht se sublime régulièrement dans les grands rendez-vous. On peut donc penser que dans son pays, il ira aux limites de ses possibilités, voire au-delà… Mais comme Défago, gare à la surchauffe…
Une météo capricieuse
Les prévisions météo étant mauvaises, on ose espérer que le jury choisira la voie de la sagesse (et surtout de la logique) et repoussera la course si la régularité de l’épreuve n’était pas garantie. Mieux vaut la reprogrammer demain ou mardi prochain que de lancer les athlètes coûte que coûte ou d’abaisser le départ (ce qui se murmure déjà…) Mais au vu de ce qui s’est passé hier, il est permis d’avoir quelques doutes…
L’ordre de départ
1 Brice Roger (f). 2 Johan Clarey (F). 3 Ted Ligety (USA). 4 Mauro Caviezel (Sz). 5 Morgan Pridy (Ka). 6 Matteo Marsaglia (It). 7 Aleksander Aamodt Kilde (No). 8 Christof Innerhofer (It). 9 Bodey Miller (USA). 10 Adrien Theaux (F). 11 Carlo Janka (Sz). 12 Andrew Weibrecht (USA). 13 Alexis Pinturault (F). 14 Georg Streitberger (Ö). 15 Aksel Lund Svindal (No). 16 Patrick Küng (Sz). 17 Kjetil Jansrud (No). 18 Otmar Striedinger (Ö) 19 Hannes Reichelt (Ö). 20 Dominik Paris (It). 21 Matthias Mayer (Ö). 22 Didier Défago (Sz). 23 Travis Ganong (USA). 24 Dustin Cook (Ka). 25 Klaus Brandner (D). 26 Josef Ferstl (D). 27 Manuel Osborne-Paradis (Ka). 28 Ondrej Bank (Tsch). 29 Steven Nyman (USA). 30 Werner Heel (It).
Andrew Weibrecht © Zoom