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26/01/2021 // Quentin Mesot: l'improbable retour

C’était au printemps 2019, le skieur de Leysin se blessait grièvement. Alors âgé de vingt ans, il semblait devoir tourner définitivement la page du ski de compétition. Après deux passages sur la table d’opération, son unique objectif était en toute logique de récupérer sa mobilité et sa stabilité. Inutile de dire que la passion pour le sport était reléguée au second plan.

Mais c’était sans compter sur sa force de caractère et sa détermination. À l’issue d’une très longue rééducation, suivie d’innombrables séances de physio, puis d’un entraînement soutenu, Quentin s’est retrouvé physiquement très affûté au début de l’été 2020. À tel point qu’il a décidé de reprendre gentiment le ski, mais sans mettre pour autant ses études de côté : après sa blessure, il avait en effet opté pour une formation d’ingénieur civil à l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne, un cursus qui occupe toujours la majeure partie de son temps.

Reste que le virus de la compétition n’avait pas disparu : «J’ai rejoint l’équipe du SAS Lausanne, à laquelle appartiennent aussi Arnaud Boisset et Benoit Fumeaux. Je me suis donc un peu entraîné, quand il me restait du temps, soit avec le SAS soit avec Ski Romand junior.» Après avoir terminé sa session d’examens de janvier, Quentin s’est dit que l’heure était venue de reprendre sa place dans les portillons de départ. «J’ai pris part jeudi dernier au géant FIS des Diablerets parce que je trouvais sympa de recommencer sur une belle piste à proximité de la maison. Mais les conditions étaient vraiment difficiles et j’ai eu de la peine à me livrer pleinement.»

Certes, Quentin a terminé ce jour-là assez loin des vainqueurs, mais l’important avec cette première participation était de regoûter à l’ambiance de course et de booster sa confiance en soi. Sur ce plan, ce fut mission accomplie ! Et même au-delà puisqu’il est allé au terme des deux manches, laissant de surcroît une quarantaine de concurrents derrière lui...

Pas question toutefois de s’arrêter en si bon chemin, ce n’est pas le genre de la maison. Il a donc enchaîné le week-end dernier avec un géant universitaire à Hoch Ybrig, dans le canton de Schwyz. Ce qui lui a donné l’occasion de franchir un palier supplémentaire : «Cela s’est vraiment mieux passé pour moi dimanche, j’ai retrouvé de bonnes sensations et décroché un résultat plus que satisfaisant.» Sur ce point, on peut être en désaccord avec le jeune Vaudois : se classer 6e de sa deuxième course, dans le cadre d’une épreuve à la participation relevée, qui plus est en signant le 3e chrono de la première manche, c’est bien plus qu’un résultat satisfaisant, c’est une performance majuscule au vu de l’interminable chemin semé d’embûches qu’il a dû parcourir pour revenir à ce niveau.

Cet hiver, Quentin va surtout s’aligner en géant. «À la fin, j’analyserai la manière dont la saison s’est déroulée, avant de décider de la suite à donner à ma carrière sportive.» Le Vaudois garde les pieds sur terre et entend bien progresser sans se mettre de pression. À 22 ans, il démontre que rien n’est impossible à condition de faire preuve de détermination et de mobiliser à bon escient sa force de caractère. Une sacrée leçon, qui force l’admiration...

En photo, Quentin Mesot en 2019, avant sa blessure

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