12/02/2014 // Quand la «roue tourne» pour Dominique Gisin
Bien sûr, il se trouvera toujours quelques esprits chagrins pour dire que Lindsey Vonn n’était pas là, que Fenninger aurait pu gagner si…, etc., etc. Reste que Dominique Gisin est une belle gagnante, elle qui a déjà payé un lourd tribut aux blessures (ligaments croisés en février 2007) et aux chutes. Mais comme elle le disait elle-même à l’issue de la course: «La roue finit toujours par tourner.» Espérons que Fabienne Suter, elle aussi à la recherche de la grande victoire qui parachève une carrière, ne l’interprètera pas dans un sens fataliste. Si la roue peut en effet tourner, mieux vaut toujours la faire tourner… Clin d’œil de l’histoire, la skieuse d’Engelberg doit partager sa victoire, comme c’était déjà le cas lors de son premier succès en Coupe du Monde à Altenmark en 2009, où elle côtoyait une autre immense championne, Anja Pärson, sur la plus haute marche du podium. Autre ironie du sort, elle a dû, comme Didier Défago il y a 4 ans, passer par le purgatoire des qualifications pour avoir le droit de disputer la course. Cette année, elle peinait à retrouver la plénitude de ses sensations: «Cela faisait depuis ma dernière blessure à Cortina il y a deux ans, que je n’arrivais plus à me mettre dans la zone, à me libérer complètement, à skier sans top me poser de questions.» Désormais libérée, elle a, à 28 ans, encore quelques belles années devant elle pour étoffer son palmarès riche de 3 victoires en Coupe du Monde. De toute façon et quoi qu’il advienne, l’or, comme les diamants est éternel…