26/01/2015 // Quand Kitzbühel se discrédite
Dans le monde du vin, il arrive que les plus grands châteaux bordelais renoncent purement et simplement à sortir un millésime quand l’année a été trop mauvaise afin de se pas entamer leur réputation en proposant un produit indigne de leur statut. Samedi, les organisateurs de Kitzbühel et leur alliés de la FIS, eux, n’ont pas hésité à porter atteinte au mythe de la Streif en proposant au monde entier une course émasculée de moins d’une minute.
Une question de fric
La comparaison avec le vin a toutefois ses limites. Commercialement parlant, zapper une année n’a en effet pas de conséquences négatives pour un domaine car les clients se reportent sur les autres dont les cours ont alors tendance à grimper. Pour un organisateur de courses de ski, annuler une épreuve, surtout l’épreuve-reine, grève en revanche lourdement le budget, d’où le choix de faire disputer à tout prix un course sans intérêt aucun. Dans 20 ans, plus grand monde s’en souviendra à la lecture du palmarès tout comme rares sont ceux qui qui se rappellent que l’édition 1973 de Wimbledon (remportée par Jan Kodes contre Alex Metreveli) avait été boycottée par tous les meilleurs pros de l’époque… Ce qui bien sûr ne remet pas en question les qualités de Kjetil Jansrud.
© Zoom