27/05/2014 // Pinturault: les raisons d’un divorce
Dans une interview accordée aujourd’hui au quotidien sportif L’Equipe, Alexis Pinturault a livré quelques explications sur les raisons qui l’ont poussé à quitter Salomon pour Head. Le Français a mis en avant le manque de réactivité de Salomon (qui, comme Atomic, fait partie du groupe Amer) et le traitement préférentiel accordé à Marcel Hirscher dans le groupe: «Les développements prenaient souvent trois semaines à un mois, et le ski qui revenait ne correspondait pas toujours à ce que j’avais demandé, car on avait mixé avec les demandes d’autres athlètes. Je sais que Salomon poussait mais au final, Atomic passera toujours en premier. Par exemple, Marcel Hirscher a eu accès aux chaussures Salomon alors que la réciproque ne m’a pas été accordée.»
Des raisons davantage techniques que financières?
Le Français se félicite que chez Head, les choses avancent plus rapidement: «Entre les premiers tests à Courchevel et les seconds, qui ont eu lieu une semaine plus tard en Autriche, ils avaient déjà produit le ski correspondant à mes remarques. Je n’avais jamais vu ça!» Pinturault ne craint pas la cohabitation chez l’équipementier américain avec d’autres stars comme Svindal, Miller et Ligety, pas plus que le fait d’être le seul slalomeur de pointe chez Head: «Ils sont allés chercher des techniciens Nordica pour travailler sur le ski. Il reste encore des choses à travailler mais aujourd’hui, la base est bonne.» Enfin, il réfute avoir été guidé dans son choix par des motivations essentiellement pécuniaires, affirmant que son contrat sera équivalent à celui qui le liait à Salomon: «On peut bien me payer 1 million d’euros, si je ne peux plus gagner, je ne signe pas. Je ne suis pas idiot», a-t-il déclaré.
De son côté, Christian Frison-Roche, directeur course chez Salomon, a réfuté l’argument selon lequel Marcel Hirscher aurait été avantagé: «Quand on a la chance d’avoir deux grands champions dans le même groupe, c’est super. Hirscher a la chance d’être sur place en Autriche), de s’entraîner à côté, d’être un fou des tests et il a déjà gagné trois Coupes du monde. Mais on ne partait pas dans l’idée de le privilégier.»