20/04/2012 // Performance dans le ski alpin, part. 9
Protège-Dents
Certains athlètes skient avec un protège-dents. Celui-ci sert à la majorité des coureurs, comme son nom l’indique à protéger les dents durant une course.
Cependant, il existe depuis plusieurs saisons un protège-dents spécial qui a une autre fonction que seulement celle de protection. Cette sorte de dentier, nommé « mouthwear » par les metteurs au point américains de la marque Under Armour, a pour but d’améliorer le relâchement de la mâchoire et ainsi du stress.
En effet, un des principaux frein à la performance pour un athlète est le stress. Cette nervosité est encore plus présente lorsqu’un athlète est en course. Cette crispation provoque des réactions dans son métabolisme notamment la production de différentes hormones, dont la cortisol qui accentue la nervosité. Il s’ensuit un manque de relâchement qui nuit à la performance du coureur.
Les spécialistes de l’entreprise américaine auraient trouvé le moyen de diminuer ce stress. L’invention du protège-dents « relaxant », en anglais le « mouthwear ».
Fig. 2.14 : Exemple d’un « mouthwear »
Cet appareil empêcherait de serrer les dents, jusqu’ici comme un protège-dents ordinaire, mais en plus de cela, il permettrait de diminuer la pression sur l'articulation de la mâchoire. Ainsi, le coureur mordant à pleines dents son appareil produira moins d’hormones de stress, sera plus décontracté, pourra courir dans de meilleures conditions et donc améliorer sa performance sportive.
Les études menées par les spécialistes de l’entreprise Under Armour, affirment que le « mouthwear » permet plus de puissance, meilleure endurance, meilleur temps de réaction, réduction du stress ou encore diminution des chocs dans la mâchoire. En outre, ce protège-dents ressemble et offre les mêmes capacités que les bracelets ou colliers en titane.
Aujourd’hui seulement quelques athlètes, comme Lindsey Vonn et Lara Gut, l’ont adopté et avouent être moins stressées. D’autres athlètes, comme Dominique Gisin sont plus sceptiques à ce sujet « L'essayer ne me tente pas. Je vais bien comme ça, merci.», et pense que ce n’est que dans la tête qu’on arrive à se déstresser ou non.
(Le Nouvelliste, Mardi 11 janvier 2011, Stéphane Fournier).