21/04/2012 // Performance dans le ski alpin, part. 10
Facteurs communs à tous les athlètes
Si la technique, le matériel peuvent être différent pour chaque athlète, il a des facteurs communs qu’ils doivent maîtriser pour optimiser leur performance, notamment les conditions de course.
Nous allons développer trois points pour ce paramètre :
- Le profil de la piste
- Le type de neige
- Les conditions météorologiques
Le profil de la piste :
Chaque montagne a un relief différent et donc des profils de pistes de ski aussi. On trouve aux quatre coins du monde des stations plus au moins plates ou plus au moins raides. Ces différences sont des avantages pour certains coureurs et, ou au contraire des désavantages. Les petits gabarits préfèrent en principe un profil plus raide nécessitant un centre de gravité bas et leur permettant de faire valoir leur vivacité. Tandis que les plus grands et lourds ont tendance à apprécier le plat, où leur poids, puissance est un avantage.
Sur une piste avec de nombreux changements de ligne de pente, comme celle d’Adelboden, c’est la capacité de transition, passer d’un virage rapide à un virage lent qui prime.
Le type de neige :
Bien sûr, comme le temps et la température varient selon les jours, le type de neige va changer aussi. Il est donc possible de courir sur une neige fraîche et molle comme sur une neige gelée et dure.
Le plus souvent la neige est relativement dure car les organisateurs des courses doivent pouvoir garantir des conditions de course optimale pour tous les coureurs. Cela est difficile avec de la neige molle car le parcours aura tendance à vite se détériorer, sous la pression des skis qui laissent des traces plus marquées et forment des trous et des bosses après plusieurs passages.
La plupart des skieurs ont un type de neige favori et essaient de s’adapter aux autres conditions. Par exemple, certains skieurs ayant un bon touché de neige préféreront une neige plus souple que de la glace. Tandis que d’autre peut-être plus fort musculairement excelleront sur de la glace vive mais seront plus lents sur du mou. Cela est souvent dû au gabarit comme nous le démontrerons dans le chapitre le concernant. Plus la neige est dure, plus il faudra fournir un gros effort et plus il faudra mettre de force sur les skis afin de ne pas déraper. Et pour la neige molle, c’est le contraire, il faut être le plus doux possible et produire des appuis calmes et progressifs.
Ivica Kostelić, skieur croate, vainqueur du classement général de la Coupe du monde (le gros globe de cristal) de la saison 2010-2011, adore les conditions de neige molle. Il a excellé cette saison, où les températures en course étaient particulièrement élevées.
La préparation de la saison se déroule en principe en été sur nos glaciers suisses et européens, sur des neiges quelque peu différentes de celle que nous skions l’hiver. Cela est dû au fait que sur les glaciers la neige est moins fraîche à cause du manque de précipitations en été, et se transforme souvent en glace. Pour éviter de s’habituer à une neige différente que celle des courses, les skieurs de coupe du monde vont donc la chercher ailleurs, comme dans l’hémisphère Sud, par exemple en Colombie, Argentine ou encore la Nouvelle-Zélande.
Les conditions météorologiques :
Toutes les courses de ski alpin ne se déroulent pas dans les mêmes conditions météorologiques. En effet, le temps peut être radieux, nuageux, venteux, voir même tempétueux. C’est une des caractéristiques des sports se déroulant à l’extérieur. Les caprices de la météo peuvent donc faire descendre radicalement les chances de victoire de certains coureurs, car les sportifs ont des préférences.
Il peut arriver qu’un athlète ne soit que très peu confiant dans le brouillard et perdra ainsi toute chance de faire de bons résultats. À l’inverse, un coureur osant donner le meilleur de soi dans des conditions difficiles, partira avec un avantage sur les personnes moins confiantes.
Une course est annulée uniquement lorsqu’il y a des risques pour l’athlète. C’est-à-dire des conditions extrêmes, comme un vent trop puissant, une tempête de neige ou encore un brouillard très épais qui empêche la visibilité d’au moins 3 portes devant soi.