20/02/2018 // Mathieu Faivre: un cas d’école
Le renvoi des JO de Mathieu Faivre, «coupable» d’avoir dit tout haut ce que presque tout le monde pense tout bas, soulève plusieurs questions. D’abord celui de la franchise. Peut-on à la fois stigmatiser la langue de bois, dans le sport, mais pas seulement, et l’encourager? Il faut cesser de jouer les faux-derches. Le Niçois aurait-il été crédible en déclarant à l’issue de son géant raté: «Le Team Event est une épreuve formidable que je me réjouis de disputer car il n’y a rien de plus beau que de courir pour son équipe et son pays.» Evidemment non. Plus généralement, il faut être individualiste pour réussir dans un sport individuel, une certaine forme d’égoïsme est même une qualité indispensable. Pour le sportif d’élite, il y a un temps pour recevoir et un temps pour donner. Même si on peut le regretter pour certaines épreuves autrement plus prestigieuses que le Team Event de ski, notamment la Coupe Davis, que la plupart des ténors mondiaux boycottent aujourd’hui, le sportif d’élite doit privilégier ses intérêts. Tous le font, peut-être simplement plus discrètement que Mathieu Favre.
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