26/02/2019 // Le grand folklore à Crans
L’affaire du chronométrage de Crans-Montana tourne de plus en plus au Grand-Guignol, sans pour autant que la responsabilité des organisateurs de la station ne soit engagée. Trois jours après la course, le classement de la descente a en effet été une nouvelle fois bidouillé: l’Autrichienne Nicole Schmidhofer récupère la 2e place et Corinne Suter la 3e tandis que Joana Hählen et Lara Gut-Behrami perdent des plumes et se retrouvent 4e et 6e. Un coup particulièrement dur pour Hählen, dont c’était le premier podium. Rappelons les faits: le chrono ne s’arrête pas au passage de plusieurs concurrentes, toutes suissesses, à savoir Jasmine Flury, Joana Hählen, Lara Gut-Behrami et Priska Nufer, dont les temps vont être recalculés manuellement, ce qui a pour effet de chambouler une première fois le classement. Initialement 2e, Nicole Schmidhofer se retrouve chassée du podium. Les Autrichiens font recours et aujourd’hui, le classement est une nouvelle fois bouleversé, une grande première dans l’histoire pourtant mouvementée de la Coupe du monde. Les explications alambiquées – mais peut-être faudrait-il plutôt parler d’élucubrations – de la FIS, sont tout sauf convaincantes et n’expliquent en tout cas pas pourquoi le temps ne s’est pas arrêté au passage des Suissesses uniquement. Peut-on parler de simple coïncidence quand cela touche quatre athlètes du même pays? Si la victoire de Sofia Goggia ne souffre d’aucune contestation tant la skieuse de Bergame s’était montrée dominatrice, la suite du classement restera sans doute à jamais sujette à caution. Si tant est qu’elle soit définitive…
Photo: © Zoom