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10/04/2013 // Interview du nouveau chef entraîneur de l'équipe masculine

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Communiqué de presse swiss-ski:

Ski alpin : interview de Walter Hlebayna, nouveau chef entraîneur de l’équipe masculine

Walter Hlebayna, qu’est-ce qui t’intéresse particulièrement dans ta nouvelle mission de chef entraîneur chez Swiss-Ski ?

Pour un entraîneur, travailler chez Swiss-Ski, l’une des fédérations les plus importantes et les plus couronnées de succès du monde, est toujours une tâche captivante, et aussi prestigieuse. Si l’on ajoute à cela le fait que tout ne s’est pas déroulé comme on l’avait espéré cette saison et que les résultats en Coupe du monde n’ont pas été au rendez-vous, mais que parallèlement les jeunes ont accompli de très bonnes performances, cela rend naturellement les choses encore plus intéressantes.

Ces dernières années, tu étais principalement engagé en Coupe d’Europe et tu as pu observer les performances des athlètes de la relève suisse. Est-ce que cela a joué sur ta décision de venir chez Swiss-Ski ?

J’ai très souvent eu la possibilité d’observer les jeunes en Coupe d’Europe et de me convaincre de leur potentiel. Ce sont effectivement des perspectives prometteuses. Mais ce n’est que l’un des nombreux éléments qui ont fait pencher la balance.

Par le passé, il est arrivé à de nombreuses reprises que de bons skieurs de la relève qui avaient brillé en Coupe d’Europe éprouvent par la suite quelques difficultés à s’imposer en Coupe du monde. A ton avis, quelle est la recette secrète pour réussir le passage de Coupe d’Europe à Coupe du monde ?

Nous devons veiller à avoir des structures saines et bien conçues et à renforcer le corps intermédiaire, afin de pouvoir à nouveau célébrer des victoires au niveau de l'élite. Sans oublier qu’il nous incombe de faire en sorte que les athlètes de tous les niveaux puissent s’entraîner sérieusement et rester en bonne santé. C’est la condition de base. 

Les trois figures de proue de l’équipe masculine Carlo Janka, Beat Feuz et Didier Défago ont eu des problèmes de santé, rencontré des difficultés avec le matériel ou manqué de régularité. Comment les ramener sur le chemin du succès ?

Il ne fait de doute pour personne que tous trois sont de très bons skieurs et que cela ne s’oublie pas en si peu de temps, même s’il y a eu quelques changements au niveau du matériel. Nous devons faire en sorte que Beat et Carlo recouvrent la forme et la santé le plus vite possible. S’ils se sont bien entraînés et que la confiance est là, je suis convaincu que tous trois peuvent à nouveau décrocher des victoires. Notre mission consiste à présent à les ramener au niveau où ils étaient.

Peux-tu d’ores et déjà nous parler des structures et de la composition des groupes dans l’équipe masculine ?

Tout au sommet, nous travaillerons avec trois groupes d’entraînement de Coupe du monde. Nous allons désormais intégrer aux groupes de Coupe du monde les groupes d’entraînements « Future », qui fonctionnaient l’an dernier comme « groupes de liaison ». Il y aura également un groupe pour la Coupe d’Europe et un pour les skieurs de cadre C qui évoluent avant tout au niveau des courses FIS.

Avec l’affectation de Roland Platzer à l’équipe féminine, on connaît déjà l’un des changements dans l’équipe d’entraîneurs. Y en aura-t-il d’autres ?

Les décisions sont tombées au niveau des entraîneurs de groupe. Walter Hubmann sera le nouveau chef de descente, Jörg Roten reprendra le groupe des coureurs de combiné et Steve Locher restera responsable des techniciens. Pour ce qui est de la Coupe d’Europe et des coureurs de cadre C, je compte miser sur des valeurs sûres ; Reto Nydegger et Michael Weyermann continueront donc de diriger les groupes.

A ton avis, quel a été l’élément déterminant dans le fait que tu sois devenu chef entraîneur ?

J’apporte près de 26 années d’expérience d’entraîneur, et ce à tous les niveaux: de la relève jusqu’en Coupe du monde, avec des hommes comme avec des femmes, et dans plusieurs pays. Je me décrirais comme un dur à cuire, qui ne se laisse pas facilement démonter. Ce n’est pas un mauvais point de départ pour ce travail.

Quelle est ta connaissance actuelle du système sportif suisse et des particularités de nos régions ?

Elle n’est certainement pas aussi bonne que quelqu’un qui a passé toute sa carrière d’entraîneur en Suisse. Mais je me réjouis beaucoup de ces défis et ma nationalité me permettra de les aborder de façon ouverte et sans préjugés. Mon expérience m’y aidera sans doute également. Ayant travaillé dans des lieux très différents et au sein de diverses organisations, je n’ai pas peur des contacts, bien au contraire.

Encore un petit avant-goût de l’avenir : les Jeux Olympiques de Sotchi sont tout proches, que pouvons-nous espérer de l’équipe suisse ?

Même si le succès n’a guère été au rendez-vous l’hiver passé, il n’est certainement pas trop tard pour ramener l’équipe sur le chemin de la victoire. Si les athlètes sont en bonne santé ou le redeviennent, et que nous arrivons à bien nous entraîner pendant l'été, je suis convaincu que nous constaterons déjà une tendance positive à Sotchi. Mais nous ne pouvons pas forcer les choses et ne devons pas perdre de vue les objectifs à moyen et long terme.   

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