09/12/2014 // Eberharter et Walchofer tirent à boulets rouges sur leurs compatriotes
On savait la presse autrichienne prompte à incendier ses athlètes lorsque tout ne se passe pas comme prévu. Mais chez nos voisins, les anciens champions ne sont pas plus tendres lorsqu’il s’agit de donner le coup de pied de l’âne, à l’image de Stefan Eberharter (champion olympique 2002) et Michael Walchofer (champion du monde 2003). Pourtant, à y regarder de plus près, les résultats des descendeurs autrichiens ne sont pas calamiteux, tant s’en faut. A Beaver Creek, Reichelt s’est tout de même imposé en Super-G et Franz, Reichelt et Mayer ont fini 7e, 8e, et 9e de la descente. Pas si mal quand on sait que Mayer revient tout juste de blessure. Pourtant, Stefan Eberharter s’est déchaîné dans les colonnes du magazine «Sportwoche»: «La moitié de l’équipe a réalisé une performance désastreuse. On aurait cru qu’ils faisaient un autre sport qu’un Jansrud. Certains se laissent descendre, sans aucune agressivité, en collant à la ligne définie lors de la reconnaissance. Quand je les vois en action, je me demande s’ils veulent vraiment aller vite et gagner.» Seuls Reichelt et Mayer échappent à sa critique: «Le problème, c’est qu’un Kröll ou un Steitberger ne possèdent pas un bagage technique suffisant, sans doute parce qu’ils s’entraînent top peu en géant». Sur un ton un peu plus diplomatique, Michael Walchofer ne disait pas autre chose: «Certains n’avait pas la volonté d’être vraiment rapides. C’est plus une question d’attitude que de manque d’entraînement. Soit, tu arrives à te surpasser, soit pas.»
Un entraîneur plus nuancé
Même s’il n’était pas totalement satisfait de ses troupes, Andreas Pulacher, chef de l’équipe masculine, se montrait moins négatif. Son bilan? «Pas top mais pas mauvais non plus. En Super-G, nous avons une super équipe. En descente, nous sommes un peu trop loin du podium. Il nous manque tout simplement un peu de vitesse». En Autriche, on ne pardonne décidément rien aux athlètes, un problème de riches dû à des années de vaches grasses, de récoltes record de médailles aux JO et aux CM. Car dans tous les autres pays, on sablerait le champagne quand 3 coureurs se classent dans le top ten...
Photo: Stefan Eberharter