06/09/2012 // Didier Cuche aimerait amener son soutien à la candidature Grisons 2022
La candidature des Grisons à l’organisation des Jeux Olympiques d’hiver en 2022 ne motive pas que le Conseil fédéral. Didier Cuche veut aussi s’engager aux côtés du comité d’organisation afin de les aider à obtenir les faveurs du CIO.
« Pour un pays, organiser des Jeux olympiques offre une énorme visibilité. Nous avons les infrastructures, nous avons déjà eu de bonnes candidatures. Accueillir ces Jeux aux Grisons serait magnifique, et je serais honoré de participer d’une manière ou d’une autre à leur obtention ou à leur organisation. », a déclaré le Neuchâtelois. Comme le Conseil fédéral, ce dernier soutient pleinement le projet grison.
Mais si nos 7 conseillers fédéraux ont approuvé la candidature grisonne en soumettant une première enveloppe de 30 millions de francs, tous les politiciens ne sont pas aussi enthousiastes que l’est Ueli Maurer, le Ministre des Sports. Un comité réunissant les Verts, les socialistes et des ONG s’y oppose. «Nous voulons un développement pour tout le canton, pas uniquement pour les deux sites hôtes. Et ces grands investissements pour de grands projets empêchent d’autres réalisations», explique la présidente du comité et conseillère nationale Silva Semadeni (PS/GR), pour qui les coûts et l’impact de l’événement sont sous-évalués.
Reste que l’idée qui sous-tend le projet grison est louable. Le gigantisme démesuré des derniers JO étant impensable dans un petit pays comme le nôtre, Grisons 2022 aimerait renouer avec des valeurs de simplicité en ramenant les sports de neige à leurs racines. En résumé, Ueli Maurer a décrit le projet en 3 termes : durabilité, innovation et héritage pour le futur.
Pas sûr toutefois que ces valeurs toucheront le CIO. A l’instar de la candidature Sion 2006, gardons-nous d’être trop optimiste. Didier Cuche en a un souvenir amer. «Nous sommes capables de faire des Jeux qui restent dans une dimension raisonnable. Mais je ne suis pas persuadé que ce type d’éléments fasse pencher la balance. On l’a vu par le passé. Ce n’est pas qu’une question d’infrastructures.»
Les Grisons ont déjà hébergé par deux fois les JO d’hiver, en 1928 et en 1948. A l’époque, 700 athlètes y participaient, quatre fois moins qu’aujourd’hui.
