04/01/2017 // 50 ans de Coupe du monde: moments forts et déconvenues
La Suisse a tendance à reculer quelque peu au classement des nations: encore 2e derrière l’Autriche en 2013/2014, elle a glissé au 3e rang (derrière l’Autriche et l’Italie) en 2014/2015, puis au 4e l’an dernier (derrière l’Autriche, l’Italie et la France). L’occasion de faire un petit bilan rétrospectif de 50 ans de Coupe du monde.
Vaches grasses...
La Suisse a connu des hauts et des bas dans l’histoire de la Coupe du monde. La victoire de Pirmin Zurbriggen au général et dans quatre disciplines sur quatre – un exploit qu’il a été le seul à accomplir – en 1986/87 est bien sûr restée dans toutes les mémoires tout comme les trois grands globes remportés par Vreni Schneider, qui classent la Glaronaise juste derrière Annemarie Moser-Pröll (6 victoires) et Lindsey Vonn (4 victoires) au palmarès «best ever».
Dans le ranking du meilleur total de points jamais obtenu, deux Suisses figurent dans le top ten: Paul Accola avec 1699 points lors de la saison 1991/1992 et Vreni Schneider avec 1656 points en 1993/1994.
On ne saurait bien sûr passer sous silence les nombreux triplés – ou mieux – réalisés par nos compatriotes, huit chez les hommes et onze chez les femmes!
Depuis la création de la Coupe du monde en 1967, 6 hommes (Pirmin Zurbriggen 40, Peter Müller 24 Michael von Grünigen 23, Didier Cuche 21, Franz Heinzer 17 et Bernhard Russi) et 8 dames (Vreni Schneider 55, Erika Hess 31, Michela Figini 26, Maria Walliser 25, Lise-Marie Morerod et Marie-Theres Nadig 24, Lara Gut 20 et Sonja Nef 15) ont par ailleurs atteint la barre des dix victoires.
Onze Suissesses et Suisses ont réussi à inscrire leur nom sur le gros globe du général de la Coupe du monde: quatre hommes, Peter Lüscher (1979), Pirmin Zurbriggen (1984, 1987, 1988 et 1990), Paul Accola (1992) et Carlo Janka (2010) et sept femmes, Lise-Marie Morerod (1977), Marie-Theres Nadig (1981), Erika Hess (1982 et 1984), Michela Figini (1985, 1988), Maria Walliser (1986, 1987), Vreni Schneider (1989, 1994, 1995) et Lara Gut (2016). Au total, notre pays a remporté 19 gros globes.
Quant à la Coupe des nations, elle est revenue à la Suisse à huit reprises, toutes dans les années 80 (80/81, 82/83, 83/84, 84/85, 85/86, 86/87, 87/88 et 88/89).
... et vaches maigres
Notre pays a également connu de longues traversées du désert: ainsi les messieurs n’ont pas remporté la moindre victoire du 30 janvier 2004 au 7 janvier 2007; pas le moindre coureur helvétique n’a par ailleurs réussi à se qualifier pour les finales 2012 de slalom. Toujours en slalom, aucun Suisse n’était à l’arrivée lors de trois finales successives (2013, 2014, 2015). Globalement, le slalom masculin est d’ailleurs resté la discipline faible du ski suisse pendant un demi-siècle.
Pour l’anecdote, on relèvera aussi que lors du combiné du Lauberhorn 1986/1987, Pirmin Zurbriggen fut le seul coureur classé en raison d’une règlementation qui a été abolie depuis!
Globalement, la Suisse reste une nation en vue dans le concert mondial et sa position n’est pas vraiment menacée. L’histoire du ski montre que les périodes de vaches grasses l’emportent sur les déconvenues. Et comme la relève semble prometteuse, comme en témoigne les superbes résultats réalisés par certains de nos blogueurs, notre pays devrait encore pouvoir fêter de belles victoires ces prochaines années.
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