11/02/2021 // Vincent Kriechmayr se pare d’or en Super-G!
Sur un tracé piégeux, à la limite du skiable même aux dires de certains athlètes et entraîneurs (surtout dans le camp des battus d’ailleurs…), le meilleur spécialiste de Super-G de la saison, l’Autrichien Vincent Kriechmayr, a confirmé sa mainmise sur la discipline en s’imposant devant son ex-coéquipier désormais allemand Romed Baumann, 35 ans, et Alexis Pinturault, qui lance ses Mondiaux de la plus belle des manières. Après les éliminations successives des trois premiers dossards, dont les Suisses Loïc Meillard et Mauro Caviezel, qui ont tous attaqué bille en tête le saut «Vertigine», avec des conséquences irrémédiables pour eux, les suivants ont réussi à adapter leur ligne, à trouver le bon compromis entre prudence excessive et agressivité débridée, à l’image du vainqueur, mais aussi de Baumann, parti plus tard. Il fallait donc la jouer un peu finaud, un peu tactique, plutôt que kamikaze aujourd’hui pour espérer aller vite. C’était le cas de Marco Odermatt, impeccable sur le haut, mais qui a commis une erreur dans la traverse qui lui coûte le podium, mais sans doute pas la victoire dans la mesure où il finit tout de même à près d’une seconde, à une 11e place décevante pour lui. Beat Feuz, le devance de trois centièmes mais on n’a jamais senti le Bernois vraiment à l’aise, et sa course des Mondiaux est un peu à l’image de ses prestations mitigées en Coupe du monde dans la spécialité. Après le doublé des dames, l’euphorie est donc retombée un peu plus rapidement qu’escompté dans le camp helvétique. À relever les belles performances de l’outsider canadien Brodie Seger, 4e à 4 centièmes de podium et du Français Matthieu Bailet, 7e.
Photo: Le vainqueur, Vincent Kriechmayr, dans ses œuvres © Kurier