28/04/2020 // Vers une refonte profonde du calendrier de la Coupe du monde?
Pendant que le grand Schtroumpf Donald agite pathétiquement ses quelques neurones épars, ça phosphore dur aussi au sein des dirigeants du ski. Repoussé à une date encore inconnue, le prochain Congrès de la FIS devra se pencher sur des questions importantes: non seulement l’élection de son nouveau président, mais également des aspects plus profonds liés notamment au calendrier. Il devra notamment définir une ligne claire: veut-on plus de parallèles, géants ou slaloms, pour privilégier le «spectacle» (une option que semble préconiser Johan Eliasch, CEO de Head et accessoirement candidat à l’investiture suprême), réduire le nombre de Super-G – la discipline faisant le plus appel aux qualités instinctives des athlètes – (l’idée est ou était dans l’air). Faut-il alléger le calendrier ou au contraire le densifier? Et comme pour l’économie en général, ne faudrait-il pas profiter de l’instant pour se pencher sur des solutions plus écologiques et plus agiles: faire disputer plusieurs courses au même endroit, par exemple, pour réduire les distances de transport. Corollaire d’un tel choix défendu par Tommy Eliasson, manager de l’équipe alpine suédoise, il y aurait moins de stations qui pourraient mettre sur pied des courses, encore que l’on pourrait les étaler sur plusieurs saisons et ainsi les ventiler entre plusieurs organisateurs. Cette saison, pas moins de 34 stations de 15 pays différents ont accueilli des courses, avec les très – trop? – nombreux voyages que cela engendre. Ces choix cornéliens risquent bien sûr d’entraîner des discussions animées, mais sans doute fécondes pour l’avenir du ski, avec des pesées d’intérêt délicates (on peut penser qu’il serait logique que les grands mythes du ski tels que le Lauberhorn et le Hahnenkamm ne soient pas disputés tous les 5 ans). Bref du pain sur la planche pour l’équipe qui sera bientôt à pied d’œuvre!
Photo: © www.ludwigs.ni