07/04/2020 // Urs Lehmann bel et bien candidat à la présidence de la FIS
C’était un secret de polichinelle, mais depuis aujourd’hui, il est éventé. Urs Lehmann, Président de Swiss-Ski, a en effet décidé officiellement de briguer la succession de Gian-Franco Kasper à la tête de la FIS. On sait depuis quelque temps que le Grison a décidé de se retirer après plus de 20 ans de «règne», sa nomination remontant à 1999. Champion du monde de descente à la surprise générale en 1993 à Morioka, la seule victoire de sa carrière au plus haut niveau, Lehmann, 51 ans, est Président de Swiss-Ski depuis 2008.
S’il devait accéder à la fonction suprême lors du prochain congrès de la FIS, il serait le troisième Suisse à occuper le poste consécutivement après Marc Hodler (1951-1988), et donc Gian-Franco Kasper (1998-2020), ce qui pourrait constituer un handicap pour lui dans la mesure où pour à peu près tout le monde, et même certains Suisses, cette hégémonie qui dure depuis près de 70 ans, constitue une anomalie. Parmi ses rivaux figurent notamment le patron de Head Johann Eliasch, 65 ans, ainsi que Sarah Lewis, secrétaire générale de la FIS depuis près de 20 ans. Le vice-président de la FIS Mats Arjes devrait également être sur les rangs, alors que le Michel Vion, président de la fédération française, longtemps pressenti, a semble-t-il renoncé à se présenter.
A l’origine, la désignation de l’homme/de la femme appelé(e) à succéder à Kasper aurait dû se dérouler lors du 52e congrès de la FIS prévu à Pattaya, du 17 au 23 mai. Suite à l’annulation de ce dernier en raison du corona, il aura lieu ailleurs et peut-être à une autre date, sans que le calendrier précis soit actuellement connu. Concernant sa succession à la tête de Swiss-Ski (en cas d’élection), il semble que le vice-président actuel de Swiss-Ski Peter Barandun, accessoirement CEO d’Electrolux Suisse, soit sur les rangs.
Interrogé sur sa candidature, Urs Lehmann a déclaré qu’il allait faire le maximum pour que la Présidence reste en mains suisses, ajoutant: «C’est à la fois un grand honneur et une obligation pour moi de me présenter à la succession de Gian-Franco Kasper. Il est important que la FIS, en tant qu’organisation faîtière internationale, assure la continuité, tout en apportant de nouvelles visions et idées pour l’ère post-Kasper. Je me sens prêt à relever ce défi».
Il va de soi qu’Urs Lehmann bénéficiera de l’appui de Swiss-Ski, mais sera-ce pour autant suffisant face à Johann Eliasch, qui fait figure de favori à ce stade? L’avenir le dira, la campagne n’ayant de toute façon pas vraiment commencé, sans compter les incertitudes liées au calendrier. Tout ce dont on sait, c’est que «Vamos à Pattaya», ça ne sera pas pour cette fois en ces temps où l’on vit plutôt au rythme de «Vamos a la casa»…
