20/12/2019 // Shiffrin s’implique dans la lutte contre le réchauffement climatique
Absente à Val d’Isère – où le 2e entraînement prévu aujourd’hui a été annulé – par choix stratégique, Mikaela Shiffrin en a profité pour aborder à son tour la problématique du réchauffement climatique. On se souvient que l’an dernier, certains athlètes, dont Daniel Yule, avaient réagi aux propos tendancieux de Gian-Franco Kasper, qui minimisait le problème. Au-delà de l’effet mode car il y en a un, tout le monde s’emparant de ce sujet depuis quelque temps, on ne peut que saluer le fait que des champions s’intéressent à l’avenir de la planète et réfléchissent aux solutions pour réduire l’impact environnemental du sport qu’ils pratiquent. Pour la skieuse du Colorado, qui semble réellement inquiète par la perspective que l’on ne skiera peut-être plus du tout dans 40 ans, il est clair que l’accent doit être mis sur le calendrier et les déplacements en avion qu’il génère, avec notamment un manque de logique en début de saison, où la plupart des athlètes effectuent des stages outre-Atlantique, reviennent en Europe pour les épreuves scandinaves, avant de retraverser l’Atlantique pour les étapes de Killington, Lake Louise et Beaver Creek. Si Shiffrin n’a pas exclu de s’impliquer davantage pour cette cause à l’avenir, on peut aussi penser que la démission de Gian-Franco Kasper fin avril 2020 contribuera-t-elle à accélérer les choses. Mais encore une fois, s’il est légitime que tout le monde apporte sa pierre à l’édifice en fonction de ses possibilités, il ne faut pas se leurrer: la nuisance occasionnée par le sport en terme d’empreinte carbone est assez dérisoire (selon le consultant F1 de la TSR, l’empreinte carbone de toute la saison de FI représenterait un pourcentage infime de ce que brûle un Boeing 757 au décollage (s’il l’on fait abstraction bien sûr des déplacements des voitures et pilotes en avion…). Mais peu, c’est tout de même mieux que rien.
Photo: Mikaela Shiffrin © www.teamusa.org