19/02/2018 // Non, Murisier n’a pas tout faux!
Interrogé par la RTS à la fin de son géant sur le bilan qu’il tire de ces JO, Justin Murisier a répondu de façon désabusée «Le bilan est vite fait, deux courses deux éliminations». Loin de nous l’idée de prétendre qu’il a accompli des Jeux extraordinaires mais au moins, il a abordé ses courses avec l’état d’esprit qu’il faut pour réussir dans une grande compétition d’un jour. Il n’a donc pas de raison de s’auto-flageller outre mesure. Dans certaines disciplines, notamment de vitesse, certains Suisses ont terminé au-delà de la 20e place (21e et 33e en descente messieurs, 21e et 26e en Super-G messieurs, 28e en géant dames, 27e en Super-G dames), des performances qui, compte tenu du fait que seuls quatre coureurs par nation peuvent concourir aux JO, n’auraient sans doute pas suffi pour rentrer dans les points an Coupe du monde. Il convient donc de relativiser les choses. Ces résultats sont-ils supérieurs à ceux d’un coureur éliminé après avoir tout tenté. Poser la question, c’est y répondre. Souvenons-nous de Didier Défago, habitué à faires des incursions dans les bas-côtés dans son souci de prendre tous les risques. A l’heure du bilan, il a gagné 5 courses, dont les descentes de Bormio, Wengen, et Kitzbühel, plus le titre olympique de la discipline en 2010 à Vancouver. En courant autrement, «Déf» compterait peut-être deux fois plus de top ten à son palmarès. Mais échangerait-il ces victoires contre ces places d’honneur? Là encore, poser la question, c’est y répondre.
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