27/01/2016 // Peter Schröcksnadel ne décolère pas
Quelques jours après s’en être pris avec véhémence aux organisateurs de Kitzbühel, coupables à ses yeux d’avoir envoyé les descendeurs au casse-pipe, et avoir insisté pour que la course soit interrompue, Peter Schröcksnadel, président de la Fédération autrichienne, a attaqué la programmation de Kitzbühel, en particulier le combiné du vendredi. Il estime que la fatigue accumulée par les coureurs la veille de la descente aurait joué un rôle dans les chutes survenues sur la Streif. Son raisonnement pèche cependant quelque peu dans la mesure où ni Reichelt ni Streitberger n’ont par exemple participé au slalom du combiné. Par ailleurs, il n’est pas nécessaire de chuter lourdement, ni même d’aller très vite pour «se faire» les ligaments croisés du genou, comme l’a démontré la chute de Razzoli en slalom après trois portes, alors qu’il devait skier à douze à l’heure. Enfin, il ne faut pas oublier que le mythe de Kitzbühel s’est aussi ‒ et surtout ‒ construit sur la peur, les chutes et, malheureusement, les blessures… La FIS, elle, s’est contentée d’indiquer que le point le plus bas de la compression serait à l’avenir marqué en utilisant d’autres couleurs, par exemple un vert fluo qui remplacerait la trace bleue habituelle. Mais sur la Streif, c’est surtout la peur qui est bleue.