21/04/2015 // Rudi Huber reconnaît l’erreur du SMS
Dans une interview accordée à skionline, Rudi Huber, qui a démissionné dimanche soir de son poste de chef du ski alpin suisse, a reconnu que le SMS envoyé à un collègue entraîneur dans lequel il dénonçait un climat de xénophobie au sein de Swiss-Ski était une erreur: «Je l’ai envoyé au mauvais moment à la mauvaise personne alors que je me trouvais dans un contexte émotionnel difficile. Cette histoire est sortie juste à un moment où j’avais besoin de trois ou quatre jours pour souffler après sept mois de dur travail», s’est-il justifié.
Pour le reste, l’entraîneur autrichien s’est dit lassé des attaques personnelles dont il était l’objet et qui l’ont conduit à jeter l’éponge. Concernant le cas Steve Locher, il a affirmé «qu’il s’agissait d’une mesure qu’il fallait prendre. On ne se sépare pas d’un entraîneur aussi compétent de gaieté de cœur. Mais les compétences sociales et les relations avec les autres entraîneurs sont également importantes. Quand les choses ne s’améliorent pas après plusieurs mises en garde, la séparation est la seule issue possible. Je peux l’assumer même si la décision a laissé des traces. Le problème, c’est la façon dont les tiers ont réagi.»
Rudi Huber a également déclaré qu’il avait senti que le directoire de Swiss-Ski le soutenait globalement et qu’il avait même parfois été encouragé à prendre des mesures plus directives concernant la gestion du personnel. Il a néanmoins ajouté que certains entraîneurs ont participé complaisamment au petit jeu consistant à le déstabiliser.
Au-delà du SMS fatidique, qu’il justifie un peu facilement par le contexte tendu du moment, Rudi Huber s’est donc plutôt érigé en victime expiatoire d’une cabale orchestrée par les médias. L’autocritique n’est visiblement pas son fort. Mais cela, on l’avait compris depuis longtemps.
© Keystone