18/03/2015 // La der de Déf
Demain, Didier Défago jaillira pour la dernière fois du portillon de départ d’une épreuve de Coupe du monde. Et il s’élancera pour la gagne: peu probable en effet qu’il nous la joue à la Didier Cuche, qui avait terminé sa carrière en tenue folklorique. A 37 ans et demi, le Morginois se sent en effet tout à fait capable de quitter le cirque blanc sur une dernière victoire, qui serait la sixième de sa carrière. La sixième seulement? Dans un sens oui quand on comptabilise les multiples occasions qu’il aurait eues de concrétiser des occasions favorables, quand il passait en tête à tous les temps intermédiaires avant de nous faire une petite incursion dans la neige fraîche, bref de faire une «Déf», une expression qui passera à la postérité.
Les plus belles
Mais comme un tennisman qui conclurait sa carrière avec un petit nombre de victoires, mais toutes remportées en grand chelem, le Bas-Valaisan s’est montré très sélectif sur ses triomphes. Son palmarès compte en effet les descentes de Kitzbühel, de Wengen et de Bormio, sans doute les trois plus belles, le Super-G de Val Gardena, gagné le jour même où son frère Daniel était victime à Zermatt d’une grave blessure au genou qui allait mettre un terme à sa carrière, le Super-G de Kitzbühel, et last but not least, le titre de champion olympique de descente 2010 à Vancouver. Ce jour-là, le 15 février 2010, Défago touchait le Graal. Les Mondiaux lui souriront moins même si cette année encore, il ne lui a manqué que 15 centièmes pour la médaille en Super-G. Les Mondiaux élite bien sûr, car en juniors, le Valaisan s’est imposé en géant et en Super-G en… 1996, il y a presque 20 ans.
Un skieur d’instinct
Skieur d’instinct, un peu à l’ancienne, ce qui n’a évidemment rien de péjoratif, Défago aura participé à plus de 400 courses de Coupe du monde et outre ses victoires, il compte aussi 16 podiums, provisoirement… En 2008/2009, sa meilleure saison, il s’est classé 3e du classement de la descente et du Super-G. Il se murmure qu’il pourrait prendre la succession de Bernard Russi en tant que consultant de la FIS pour la conception des pistes de descente. Ce qui ne serait pas forcément une mauvaise nouvelle pour le ski.
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