14/02/2015 // Les doutes de Shiffrin
Depuis le début de la saison, Mikaela Shiffrin se montre moins souveraine que ces deux dernières saisons dans sa discipline de prédilection: le slalom. La championne du monde en titre semble moins tranchante, plus timorée, ce qui s’est encore révélé dans le parallèle par équipes de mardi où elle n’a pas vraiment fait respecter son statut. Elle se dit néanmoins tranquille, insensible aux attentes du public américain frustré par les déboires de Lindsey Vonn et Bode Miller. Malgré ces réserves, elle reste la favorite de l’épreuve, mais sans doute moins que l’an dernier aux JO.
L’armada suédoise en embuscade
Avec 5 athlètes dans le top 25, la Suède présentera une équipe redoutable emmenée par Frida Handsotter, médaillée de bronze en 2013 et leader du classement de la discipline, et Maria Pietilae-Holmner, qui a également décroché le bronze aux Mondiaux, en 2011. Pour Tina Maze, 3e de la course au petit globe de slalom et victorieuse à Levi, la discipline est jusqu’ici maudite, dans les grands rendez-vous en tout cas. Son palmarès est même encore vierge de médailles, une anomalie qu’elle aura à cœur de rectifier. Sarka Strachova, Kathrin Zettel ou encore Michaela Kirchgasser, brillante au slalom du combiné et vice-championne du monde en titre, sont également des postulantes légitimes au podium.
Une chance pour Wendy
3e à Kühtai et 4e à Flachau, Wendy Holdener pointe au 8e rang du classement de la discipline. Tous les espoirs lui sont permis et on peut compter sur elle pour s’élancer avec le couteau entre les dents. Moins entreprenante qu’à l’accoutumée lors du Team Event, Michelle Gisin doit se ressaisir. Elle vaut mieux que ce qu’elle a produit mardi, comme le montre son 12e rang en Coupe du monde de géant.
Attention à Mielzynski
Même si le parallèle est une spécialité qui a ses propres lois, la Canadienne Erin Mielzynski a impressionné lors du Team-Event. Elle a déjà gagné en Coupe du monde, ce qu’elle n’a sans doute pas oublié. Son retour au premier plan fait plaisir pour le ski canadien en proie à de grosses difficultés financières. Le temps des «Crazy Canucks» semble bien loin.
Je suis Charlie
Déçue de ne pas avoir été alignée au Team Event, Charlotte Chable, surnommée «Charlie» dans son cercle de proches aura à cœur de justifier sa sélection. S’il arrive encore à cette attaquante à outrance de sortir, elle possède exactement le profil de l’athlète qui peut créer la surprise si ça passe. On le lui souhaite et de toute façon, on la reverra avec plaisir ces prochaines années. En cas d’exploit, il n’y aura pas besoin de faire des efforts démesurés pour trouver un headline de circonstance…
Erin Mielzynski: une grosse cote chez les bookmakers © Zoom