07/02/2015 // Pourquoi pas un Suisse?
Même si Kjetil Jansrud a les faveurs de la cote, si Paris semble au sommet de son art et si les Autrichiens, Reichelt et Mayer en tête, seront difficile à battre sur une «Birds of Prey» dont on espère que les serres ne seront pas trop émoussées par la neige fraîche, on ne voit pas pourquoi la descente de ce soir ne sourirait pas aux Suisses.
Un quatuor solide
Tous ont en effet de solides arguments à faire valoir: Carlo Janka adore cette piste sur laquelle il a signé un triplé retentissant en 2010 (descente, géant et combiné); le Grison est en forme et c’est un homme de grands rendez-vous. Il suffit de se rappeler qu’à Sotchi, une grosse faute lui avait coûté une médaille et peut-être le titre. Pour sa dernière grande compétition, Didier Défago sera remonté comme un coucou. Il jouera sa carte à fond car ce qui lui manque, c’est précisément une médaille aux Mondiaux, pas un obscur top ten. Difficile à étalonner jusqu’au jour de la course dans la mesure où il se traîne à l’entraînement, Beat Feuz est plus qu’un outsider, à défaut d’être un favori. Enfin Patrick Küng a gagné l’une de ses deux seules victoires en Coupe du monde à Beaver Creek, même si c’était en Super-G, preuve que l’air du Colorado lui convient.
Sur les traces des glorieux aînés
Depuis le mémorable succès de Russi en 1970 à Val Gardena, cinq autres Helvètes se sont parés d’or aux Mondiaux en descente: Zurbriggen, Müller, Heinzer, le président de Swiss Ski Urs Lehmann, vainqueur surprise à Morioka, et, le dernier en date, Bruno Kernen en 1997. Comme chez les dates, cela commence à dater un peu, Didier Cuche n’ayant pu conquérir un titre qu’il méritait amplement (2e en 2009 et 2011).
L’énigme Svindal
Des titres mondiaux en descente, Aksel Lund Svindal en a déjà obtenu deux. La logique voudrait que la série s’arrête là, du moins provisoirement car le Norvégien n’a après tout que 31 ans. Mais la logique, ce champion hors normes s’en moque éperdument car autrement, il ne serait précisément pas là…
Carlo Janka © Zoom