05/11/2014 // La Coupe d’Europe n’est pas une voie royale vers l’élite internationale
Supposée être un tremplin vers la Coupe du monde, la Coupe d’Europe, créée en 1972, soit 5 ans après sa grande sœur, a certes favorisé l’éclosion de grands champions mais elle a également été remportée par des athlètes qui n’ont jamais percé au plus haut niveau et sont aujourd’hui retombés dans l’oubli. Côté masculin, des cadors comme Stephan Eberharter, Hermann Maier, Benjamin Raich, Michael Walchhofer, Kjetil Jansrud, Marcel Hirscher et Alexis Pinturault côtoient au palmarès Siegfried Kerschbaumer, Martin Marinac, Matthias Lenzinger et autres Peter Struger dont seuls quelques insiders se souviennent encore aujourd’hui. Chez les Suisses, si l’on cherche en vain les noms de Pirmin Zurbriggen, Peter Lüscher ou encore Didier Cuche, Luc Genolet, Marcel Sulliger (2x), Patrick Staub, Christian Spescha se sont adjugé le classement général. Tous ont accompli une carrière plutôt modeste en élite. De mauvais augure pour Thomas Tumler, vainqueur en 2014? Espérons que non!
Des vedettes et des oubliées de l’histoire
La même tendance s’observe chez les femmes avec un palmarès comptant des championnes de la trempe de Fabienne Serrat, Alexandra Meissnitzer, Maria Riesch, Anna Fenninger et Lara Gut. Mais à côté de cela, que de filles restées au bord de la route avant d’avoir atteint la pleine lumière, à l’image des Benthe Dahlum, Christine Loike, Agneta Hjorth et, chez nos Suissesses, Diane Haight et Petra Bernet, victorieuses en 1981 et 1988. Si la grande Vreni Schneider a dû se contenter de la 3e place, d’autres représentantes helvétiques ont gravé leur nom sur le trophée: Christine von Grünigen, Lilian Kummer et, la dernière en date, Michelle Gisin l’an dernier. Si les blessures expliquent pour une part la transition difficile Coupe d’Europe/Coupe du monde, on voit que le chemin est pavé d’embûches pour les candidats à l’élite mondiale. Seul un petit nombre accède au Graal et les jeunes qui cartonnent dans les épreuves FIS et en Coupe d’Europe ont tout intérêt à ne pas se reposer sur leurs premiers lauriers.
Michelle Gisin, victorieuse de la Coupe d’Europe 2013/2014 © Agence Zoom