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29/10/2014 // Swiss-Ski: où sont les Romandes?

Swiss-Ski: où sont les Romandes?Lorsqu’on parcourt les listes des cadres féminins de Swiss-Ski, on s’aperçoit que seules trois filles, la Vaudoise Charlotte Châble (19 ans, de Villars) et les Valaisannes Julie Dayer (19 ans d’Hérémence) et Elodie Rudaz (20 ans, de Vez) font partie du cadre C. Et inutile de chercher des Romandes en Coupe du monde, il n’y en a pas depuis le retrait de Sylviane Berthod, de Catherine Borghi et la disparition de la regrettée Corinne Rey-Bellet. Comment expliquer cette traversée du désert alors que côté masculin, les Romands sont présents en nombre depuis quelques années, avec de remarquables résultats à la clé?

L’héritage du passé?

Dans un article paru dans le Nouvelliste, Pirmin Zurbriggen, aujourd’hui président de Ski-Valais (qui tiendra désormais une chronique régulière dans le quotidien valaisan) esquisse un début de réponse: «Il y a une dizaine d’années, il n’existait pratiquement aucune collaboration entre Swiss-Ski et les groupes régionaux. Pendant plusieurs saisons, Swiss-Ski s’entêtait à créer des petits groupes d’entraînement et ne prenait dans ses cadres nationaux que des athlètes confirmées. La pyramide ne fonctionnait pas comme elle le devrait. On a perdu de nombreuses filles en route car elles étaient sous pression. Les entraîneurs au sommet de l’échelle leur demandaient d’être des Lara Gut ou des Mikalea Schiffrin, c’est-à-dire d’exploser rapidement en Coupe du monde. Et si les filles voyaient qu’elles n’étaient pas performantes à 18 ans et stagnaient dans le cadre C, elles arrêtaient.»  Reste à savoir s’il en était fondamentalement autrement chez les garçons?

 

La même évolution que chez les garçons?

De son côté, Jean-Philippe Rochat, vice-président de Swiss-Ski, met en avant d’autres aspects. «Les Alémaniques ont simplement pu profiter de deux centres nationaux» (celui de Brigue n’ayant ouvert qu’en 2004). Il pointe également la malchance et une série de blessures qui ont touché des éléments prometteurs: Andrea Thürler, Celia Bournissen et Mélissa Voutaz, notamment. Pour lui, la situation est moins catastrophique qu’il n’y paraît de prime abord: «La restructuration du groupe ouest il y a une dizaine d’années grâce à Pirmin Zurbriggen permet aujourd’hui de sortir déjà de nouveaux talents chez les garçons. La situation semble aussi favorable côté féminin. Nous avons des filles de grand talent dans les cadres régionaux, mais elles doivent avoir le temps de faire leur trou d’abord au CNP de Brigue, puis en cadre C avant d’aller plus haut.» Comme le dernier podium d’une Romande en Coupe du monde (Sylviane Berthod en 2005) commence à dater un peu, il serait temps que la relève commence à pointer le bout de son nez. 

 

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