01/03/2014 // Kvitfjell: une parodie de descente
A quand des descentes de 20 secondes où tout se joue sur la poussée des batôns? On n’en était pas loin hier à Norvège. La faute à la météo, donc à pas de chance? Partiellement seulement. D’habitude, on prévoit généralement deux entraînements, au cas où, dans la mesure où il en faut au moins un pour disputer la course. Mais pas cette fois. La FIS avait en effet eu l’idée ingénieuse d’agender une Coupe des Nations mardi, deux jours après Sotchi, une épreuve qui n’intéresse personne, boudée par tous les ténors et par les télévisions. Impossible dans ces conditions de programmer un entraînement le mercredi. La FIS a donc pris un risque car avec un programme normal, les chances de disputer l’épreuve sur le tracé original auraient été doublées. La nécessité d’interférer le moins possible sur la lutte pour le «gros globe» entre Hirscher et Svindal a également joué un rôle non négligeable dans la décision de courir. On se rappelle que l’an dernier à Lenzerheide, on avait annulé tant la descente que le Super-G des finales, privant le Norvégien de l’opportunité de coiffer Hirscher sur le fil. Il n’était donc pas question de prétériter une seconde fois Svindal, surtout à domicile. Les grands perdants dans cette histoire? A peu près tout le monde, les coureurs frustrés, à l’image de Janka, les – rares – spectateurs, les médias, le ski alpin dans son ensemble qui se discrédite. Surtout que cette année, le spectacle aura rarement été au rendez-vous dans la discipline reine après les nombreux reports et les classiques tronquées de Wengen et de Kitzbühel.
