15/02/2014 // Circulez, y’a rien à voir!
Disons-le clairement, la sélection de Beat Feuz pour Sotchi ne souffre aucune discussion alors que celle de Silvan Zurbriggen, même à titre de remplaçant, est éminemment discutable au vu de sa saison transparente. Pourtant, la participation du Bernois au combiné au détriment du Valaisan suscite passablement d’interrogations. Pourquoi aligner un coureur qui n’est visiblement pas à 100% de ses possibilités physiques et qui doit de surcroît disputer deux jours plus tard un Super-G où ses chances sont nettement meilleures? D’autant que Feuz doit visiblement ménager son corps (il n’a par exemple jamais forcé une seule fois aux entraînements depuis son arrivée à Sotchi) et que ses talents de slalomeur sont limités, contrairement à Zurbriggen, qui a tout de même des arguments et un passé à faire valoir en combiné. Quand William Besse, commentateur des épreuves de ski pour la télévision suisse, a demandé aux entraîneurs de Swiss Ski les raisons de cette décision, il s’est vu opposer une fin de non-recevoir. Sans vouloir polémiquer outre mesure, on ne nous ôtera pas de l’idée que l’on a préféré aligner un skieur qui avait zéro pour cent de chances de médailles plutôt qu’un autre qui avait quelques poussières de chances… Pour des raisons qui nous échapperont sans doute toujours.