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14/04/2012 // Performance dans le ski alpin, part. 4

Structure d'un virage

Depuis linvention du ski, il est clair que la manière de pratiquer le ski a connu de profonds changements. En effet, la technique du ski sest développée en suivant les changements au niveau du matériel. La mise au point du ski dit « carving », apparu en course dans la saison 97-98 selon Monsieur Louis Monney, ancien entraîneur du groupe combiné de léquipe suisse, a provoqué un changement radical de style.

Ce ski plus court facilite la pratique du ski, améliore la performance et permet de produire un ski le plus fluide possible, sans perte de vitesse ni de dérapage.

Jusqu’au ski carving, les skieurs utilisaient la technique du « planté du bâton ». Mais désormais, la technique est différente. La maîtrise de cette technique est certainement un des facteurs le plus influent sur la performance. C’est pourquoi nous allons tenter de vous décrire cette technique pour en comprendre les principaux fondements.

Pour se faire, nous allons nous focaliser sur la pratique d’un seul virage, car lors d’un parcours entier, bien que le coureur fasse plusieurs virages, ses virages ne sont que très peu différents et respectent toujours la même technique.

Un virage et composé de trois phases qui se superposent. Ces phases sont :

  • - phase de déclenchement (lorsque que le skieur change de carre du ski)
  • - phase de conduite 1 (dite phase passive)
  • - phase de conduite 2 (dite phase active)

La première phase, c'est-à-dire la phase de déclenchement, se situe au début du virage. Cest à ce moment que le skieur va déclencher son virage grâce à premièrement, lélévation (légère extension et délestage des skis). Deuxièmement, la bascule (déplacement des hanches vers la ligne de pente et la direction du virage), puis troisièmement, à la rotation (rotation du corps vers le virage). La phase 1 se situe après la finition du virage précédent. Le skieur va, afin dêtre le plus performant possible, utiliser lénergie du dernier virage pour déclencher son virage suivant en perdant le moins dénergie possible.

déclanchement

La phase de conduite 1, dite aussi phase passive, intervient ensuite. C’est à ce moment que le skieur va devoir être patient avant de s’engager dans la phase 2. D’un point de vue performance, c’est presque la phase la plus importante et c’est ici que les meilleurs skieurs font la différence car c’est à ce moment du virage qu’ils vont prendre de la vitesse et tout en évitant de déraper, ce qui n’est pas facile à faire.

Dans cette phase, l’athlète continue son orientation et sa bascule mais cela de manière progressive jusqu’à ce qu’il se trouve dans l’axe de la piste. Le skieur doit faire preuve d’une grande légèreté sur son ski pour emmagasiner un maximum de vitesse.

La phase de conduite 2, dite aussi active, intervient à la fin du virage. Cest à ce moment que le skieur va fournir son principal effort pour boucler son virage. Pour se faire, il va anguler (former un angle au niveau des hanches, genoux) afin de donner aux skis la possibilité de couper la neige et de correctement tailler son virage.

Passive

Dans cette troisième phase, l’objectif sera d’avoir un appui court, un maximum de poids sur le ski extérieur (pour éviter la chute) et tout cela en restant progressif dans le travail musculaire. Si tout ceci est respecté, ainsi que si les deux phases précédentes sont bien accomplies, alors la technique sera optimale, le skieur ne subira pas trop l’effet de la gravité et sa ligne restera bonne.

active

Voilà la base du ski moderne, mais ensuite pour être performant, l’athlète devra réussir à lire la piste (faire attention aux mouvements de terrain, bosse…), avoir un bon « timing » pour ne pas s’éloigner de la ligne optimale et aussi faire preuve de courage en osant prendre des risques.

Cette technique de base est en évolution. Différents athlètes pratiquent un ski plus direct avec un rayon de courbe réduit et un léger dérapage, « drift », dans la phase 1.

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